Les utilisateurs d’assistants vocaux savent depuis cette année que leurs interactions sont parfois écoutées par des humains. Car l’amélioration de ces systèmes ne peut se faire uniquement par la grâce d’un traitement logiciel. L’intervention de l’homme est requise. Bloomberg dévoile cette semaine une enquête prouvant, en outre, que les enregistrements sont sous-traités massivement à des sociétés comme GlobeTech qui seraient peu soucieuses du respect de la vie privée des gens. Amazon, Apple, Google et Facebook sont concernés. Mais ce n’est pas tout.
Le nombre de faux positifs augmente
Les requêtes volontaires adressées aux assistants vocaux ne seraient pas les seules à être transcrites. Les faux positifs, des cas où la machine se trompe et croit que l’utilisateur s’adresse à elle, sont nombreux. Cela conduit à enregistrer les personnes à leur insu. Or, les assistants vocaux sont embarqués sur toujours plus d’appareils : montres connectées, écouteurs sans fil, réfrigérateurs, etc… Le nombre de faux positifs ne cesse ainsi d’augmenter et donc aussi celui des enregistrements accidentels.
Le problème, c’est que ces échantillons devraient être systématiquement supprimés par les humains qui les traitent. Mais ce n’est pas toujours le cas. Les GAFAM ont tendance à considérer qu’à partir du moment où les enregistrements ne sont pas associés aux profils des utilisateurs, ils ne relèvent pas de la vie privée et servent à améliorer les systèmes comme un signalement de bug. L’utilisateur n’est absolument pas conscient ni informé de ce qui se passe.
Les politiques concernés aux Etats-Unis
Eternuements, pets, propos racistes ou homophobes, fantasmes, disputes, conversations, relations sexuelles et parfois agressions, tout peut être capté de façon aléatoire. Au final, des pans de vie entier sont en fait livrés en pâture aux géants du web et consignés par des sous-traitants.
Après le scandale provoqué cette année par la révélation des écoutes par des humains, Google a suspendu les transcriptions de son Google Assistant. D’une manière générale, Facebook, Apple, Microsoft et Amazon offrent tous désormais la possibilité de restreindre les enregistrements et ont amélioré leurs clauses de confidentialité à ce sujet. Pas de quoi satisfaire totalement la Chambre des représentants des États-Unis, qui envisage une législation pour limiter l’écoute automatisée des assistants.
Source : Bloomberg
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.