Passer au contenu

Comment le .BZH breton sera mis sur les rails

Le dépôt des noms de domaine sera ouvert au grand public d’ici à mi-2014, pour toutes personnes physiques et morales. A condition de manifester « un attachement positif » pour la Bretagne.

C’est l’occasion ou jamais de sortir les binious et de faire un fest-noz. Car c’est officiel : la Bretagne va enfin avoir sa propre extension Internet, le .BZH (abréviation de Breizh i.e. Bretagne, pour ceux qui ne le sauraient pas).  L’Icann a donné formellement son feu vert le 10 mai dernier. Une conférence de presse s’est tenue aujourd’hui à Rennes, pour préciser les étapes et les enjeux à venir. « L’extension sera opérationnelle pour janvier ou février prochain, le temps de régler tous les détails techniques et juridiques. Les premiers à pouvoir s’enregistrer seront les titulaires de marques. L’extension sera accessible au grand public par la suite, au cours du premier semestre 2014 », explique David Levesnan, président de l’association www.bzh.

Ce projet a, bien évidemment, été très soutenu par la région Bretagne, qui a non seulement financé les frais de dossier de candidature (environ 140 000 euros), mais a également versé à l’association une avance remboursable de 250 000 euros en avril dernier, histoire de pouvoir démarrer. La gestion technique de l’extension est déléguée à l’Afnic, qui est déjà en charge des extensions françaises de l’Internet (.fr, .re, .yt, .wf, .tf et .pm). Le prix d’un nom de domaine en .BZH n’est pas encore défini. Il dépend notamment de discussions encore en cours au sein de l’Icann. Il faudra, à priori, tabler sur quelques dizaines d’euros par an. « Le .CAT catalan avait démarré avec un tarif de 75 euros/an pour un nom de domaine. Nous serons certainement en dessous de ce niveau », précise David Levesnan.

Objectif : 20 000 dépôts en trois ans

L’objectif du .BZH est de fédérer les activités économiques, sociales et culturelles liées à la Bretagne. L’extension ne sera donc pas ouverte à tout le monde, mais seulement aux personnes physiques et morales « qui souhaitent manifester un attachement positif à la Bretagne ». Cet attachement peut se traduire par une implantation géographique (un hôtel dans le Morbihan par exemple). Elle peut aussi être d’ordre immatériel, pour faire référence au patrimoine, à la langue, à la culture, aux paysages, etc. « Un allemand amoureux de la Bretagne pourra sans problème déposer un nom de domaine pour un site perso dédié à sa passion », souligne David Levesnan, qui table sur environ 20 000 dépôts de nom de domaine dans les trois années à venir. A titre de comparaison, le .CAT catalan totalise 60 000 noms au bout de six ans.

Lire aussi :

Paris et la Bretagne auront leur propre nom de domaine, .paris et .bzh, le 13/05/2013
Le site Point BZH

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Gilbert Kallenborn