Préparez-vous : les douze prochains moins vont vous surprendre. Arrivée de la 5G, nouvelles architectures, consoles de nouvelle génération, smartphones et PC pliants… L’année technologique s’annonce folle. Voici les produits, services, événements qui vont compter en 2020 !
La 5G débarque en France
Après de longs mois de test et des discussions houleuses sur le prix des fréquences 5G, on connaît enfin le calendrier du déploiement de ce nouveau standard en France. Les enchères auront lieu mi-avril avec une attribution des fréquences effective en juin. Les premières offres commerciales devraient être lancées au plus tard en juillet. On s’attend à ce que Orange ou SFR ouvrent leur réseau au grand public en premier, suivis de près par Bouygues Telecom. Le mystère reste entier sur ce que nous réserve Free mais il a conduit peu d’expérimentations pour le moment sur le territoire français.
La 5G sera déployée très progressivement, d’autant que l’Arcep fixe un objectif plutôt modeste aux opérateurs : couvrir seulement deux villes d’ici la fin de l’année. Très peu de Français devraient donc être concernés dans notre pays cette année par la 5G. Reste à connaître le prix des forfaits et savoir si les utilisateurs craqueront malgré tout pour des smartphones compatibles. La présentation des premiers iPhone 5G, à l’automne, pourrait les inciter à s’équiper.
Wi-Fi 6 : le réseau sans fil de demain, dès maintenant
Le Wi-Fi 6, dont les premières apparitions datent de l’année dernière, sera l’autre révolution sans fil cette année. Les fabricants de périphériques comme Netgear ou encore TP-Link ont commencé à enrichir leur offre lors du CES, avec des routeurs simples ou maillés, et même des modèles nomades compatibles 5G.
Mais les routeurs ne suffisent pas. L’année dernière, seuls des smartphones haut de gamme et quelques PC portables ont sauté le pas. Cette année, grâce à la généralisation des puces Core de 10e génération d’Intel, la vague Wi-Fi 6 va enfin pouvoir prendre toute son ampleur et s’installer dans notre quotidien.
Nous pourrons alors découvrir tout ce que cette nouvelle norme à apporter au fil du temps : meilleure couverture, meilleurs débits, meilleure gestion d’un plus grand nombre d’appareils et sécurité accrue, grâce au WPA 3. Car le Wi-Fi 6 et le Wi-Fi 6E sont pensés pour accompagner l’explosion de nouveaux usages et technologies : la 8K, les maisons hyperconnectées ou encore la démocratisation du très haut débit fixe.
Le boom des smartphones pliants
Après deux timides lancements en 2019 (le Galaxy Fold et le Huawei Mate X), les constructeurs devraient lancer de nouveaux smartphones pl en 2020. Motorola, Samsung, Huawei, Oppo, Xiaomi… Tous ont déjà présenté des prototypes que l’on espère voir finalisés dans les prochains mois. De nouveaux form-factors devraient faire leur apparition, à l’image du Motorola razr qui se replie verticalement pour se faire tout petit dans la poche.
Pour que ces nouveaux produits s’imposent sur le marché, les marques doivent désormais convaincre les consommateurs de leur utilité. Elles devront aussi améliorer leur design, renforcer leur solidité (en utilisant du verre pliable plutôt que du plastique par exemple) et, surtout, baisser les prix. L’année 2020 sera cruciale pour l’avenir smartphones pliables : Révolution ou flop ?
Une année, deux nouvelles consoles surpuissantes
2020 sera l’année de la Xbox Series X et de la PlayStation 5, peut-être accompagnées par une très mystérieuse Switch Pro, de Nintendo.
Ultrapuissantes, rapides, tournées vers la 4K et le ray-tracing, les deux consoles de salon auront pour intérêt de voir les deux géants interpréter une partition technique assez proche, car fournie par le même AMD. Ce sont donc deux approches qui vont s’affronter, deux visions du futur du jeu vidéo, où chacun avancera ses arguments et atouts pour convaincre, entre rétrocompatibilité des jeux et des périphériques, rupture générationnelle ou au contraire unité de la gamme, réalité virtuelle améliorée, services connexes ou encore offre dans le cloud.
Sony, qui sera absent de l’E3, pourrait tirer le premier, avant même le printemps. Il aurait ensuite toute l’année, jusqu’à la sortie de la PS5 en octobre ou novembre, pour parler jeux et exclusivités. Microsoft, lui, sera présent à l’E3, mais pourrait tout aussi bien fractionner ses annonces pour occuper le terrain médiatique. 2020 sera une belle année de batailles vidéoludiques.
Le retour de Microsoft dans le mobile
Discret depuis l’échec de Windows Phone, Microsoft a annoncé fin 2019, à la surprise générale, qu’il comptait bien revenir sur le marché du mobile. Et c’est avec le Surface Duo, un drôle d’appareil à deux écrans sous Android que l’entreprise fera son retour.
Attention cependant, Microsoft se montre très frileux et refuse de qualifier son Surface Duo de smartphone, lui préférant l’appellation de… « Surface ». On ne connaît pour l’instant ni son prix, ni sa date de sortie. À vrai dire, le terminal présenté par Microsoft n’est qu’un prototype auquel il manque de nombreux composants, comme un appareil photo. L’avenir nous dira si Microsoft réussit sa remontada…
L’an 1 de la Libra, vraiment ?
Elle doit être lancée cette année… Mais verra-t-elle vraiment le jour en 2020 ? La cryptomonnaie de Facebook semble avoir « échoué » si l’on en croit les propos tenus le 28 décembre 2019 par le ministre suisse des finances. Il faut dire que le projet Libra a plus que du plomb dans l’aile depuis que des acteurs aussi importants que PayPal, Visa et Mastercard s’en sont retirés. Les gouvernements et institutions financières ont en effet vu d’un mauvais oeil la création de cette monnaie qui pourrait potentiellement leur faire perdre leur souveraineté en la matière. Ces trois acteurs ont donc préféré ne prendre aucun risque qui mettrait en péril leurs affaires actuelles. Au point que Mark Zuckerberg évoque désormais un simple système de paiement plutôt qu’une monnaie et qu’il propose même de retirer Facebook de la fondation si cela peut aider à sa création. Malgré tout, le projet a justement donné des idées aux gouvernements puisque la Banque de France planche désormais à son propre projet de monnaie basée sur la blockchain. La prémisse d’un futur e-euro ?
Disney+ va secouer le marché du streaming
Lancé en Amérique du nord en novembre, Disney+ a battu tous les records. En moins de 24 heures, pas moins de 10 millions de personnes se sont abonnées à ce nouveau service de streaming. Il faut dire que le rival de Netflix a de très nombreux arguments à faire valoir. En plus de donner accès à la quasi-intégralité du catalogue Disney, Marvel, Star Wars et National Geographic, il propose de nombreux contenus originaux comme les séries The Mandalorian (Star Wars) ou The Falcon and the Winter Soldier (Marvel) et ajoutera de nombreux programmes en 2020. Le rachat de la FOX par Disney devrait d’ailleurs renforcer encore plus le catalogue, qui propose déjà l’intégralité des Simpsons ainsi que le film Avatar. En France, Disney+ sera lancé le 24 mars. Son prix est de 6,99 euros par mois pour quatre utilisateurs, soit deux fois moins que l’offre concurrente de Netflix. Les abonnés à certaines offres Canal+ pourraient d’ailleurs en bénéficier gratuitement.
Audio automobile : l’année des grandes évolutions ?
C’était l’une des démonstrations les plus impressionnantes du CES de Las Vegas. Sennheiser y exposait un véhicule dont l’habitacle ne montrait aucun haut-parleur apparent. À leur place, le constructeur avait intégré des « activateurs » faisant vibrer toutes les garnitures. Elles faisaient ainsi office de membrane de haut-parleurs. Ce système permet notamment de libérer de la place et donner plus de latitude aux designers pour créer des planches de bord plus originales. Du côté d’Audi, sa S8 version 2020 sera le premier modèle de sa gamme à intégrer un système de réduction de bruit équivalent à celui qu’on trouve dans nos casques et écouteurs. Cela permettra de masquer encore plus efficacement les bruits de roulement et d’aérodynamisme indésirables.
3D : Nvidia et AMD vont nous en mettre plein la vue
AMD, l’artisan des plates-formes pour console, profitera de 2020 pour lancer des modèles de Radeon RX haut de gamme pour desktop et revenir – fort – dans les PC portables. Jusqu’à présent, ses efforts se sont portés sur le coeur de cible – les gamers fans de Full HD, qui jouent sur PC de bureau. Mais où est le monstre taillé pour la 4K et apte à lutter contre les RTX de Nvidia ? On l’attend.
Nvidia, lui, n’attend pas et aurait une nouvelle architecture en préparation : Ampère. Tout comme Volta, Ampère serait taillée pour les pros et serait déclinée plus tard (l’année prochaine ?) dans les PC grand public. Nul doute que le ray tracing, le rendu boosté à l’IA et la puissance de calcul brute seront au rendez-vous. On parle même d’un quatrième ingrédient ajouté à sa sauce secrète. Enfin, n’oublions pas Intel. La DG1, la première carte graphique du fondeur, est attendue pour 2020 et Intel est décidé à frapper fort, et s’implanter dans tous les types de PC.
Windows 10 X, l’OS des PC portables de demain ?
C’était l’annonce surprise de la conférence hardware de Microsoft, en octobre dernier : l’arrivée d’une nouvelle version de Windows 10 spécifiquement conçue pour les ordinateurs pliants ou à deux écrans. Windows 10 X est une version allégée du célèbre OS de la firme, qui se débarrasse du menu démarrer au profit d’un « launcher » et de logiciels -notamment un menu Démarrer et un explorateur de fichiers- plus adaptés aux matériels tactiles. Surtout, il permettra d’aisément réorganiser ses fenêtres de manière à aisément disposer deux logiciels côte à côte, en plein écran, un peu comme sur tablette. Windows 10 X va notamment apparaître sur l’étonnant Surface Duo, un PC à double écran qui sera lancé en fin d’année. Mais il est également proposé aux fabricants pour imaginer une nouvelle génération de PC.
L’année de la « suprématie quantique ? »
La suprématie quantique, quésaco ? Pour résumer, il s’agit du moment clé où un ordinateur quantique parviendra à réaliser un calcul impossible à faire avec un supercalculateur « ordinaire ». Un point de bascule qui aura une impact phénoménal sur le secteur high tech. Dans le domaine de la sécurité, par exemple, car tous les systèmes de chiffrement actuels deviendront caduques… Et qui pourrait bien révolutionner la sciences. Pas étonnant, dès lors, que les géants de la tech se livrent à une bataille éperdue dans le domaine, Google ayant clamé avoir atteint ce graal l’année dernière avant qu’IBM ne recadre les choses.
Au-delà des conflits entre sociétés privées, la suprématie quantique est également un enjeu géopolitique. Le pays qui pourra protéger ses communications grâce à un chiffrement quantique pourra également casser les codes de celles de ses ennemis (ou alliés). On comprend mieux alors que la Chine et les Etats-Unis investissent massivement dans le secteur. En 2020, les progrès nécessaires en matière de configuration des ordinateurs mais également en matière de programmation des logiciels requis pourraient bien aboutir à cette révolution, avec une question en suspens : qui sera le premier ?
Une année décisive pour le futur de Huawei
Depuis mai 2019, Huawei vit un cauchemar. Le gouvernement américain a décidé de placer la marque chinoise sur liste noire, ce qui interdit aux entreprises américaines de travailler avec elle. Résultat, Huawei ne peut plus sortir aucun smartphone ailleurs qu’en Chine. Sans services Google et sans de nombreuses applications, les nouveaux smartphones de la marque comme le Mate 30 Pro sont pratiquement inutilisables en Europe.
L’avenir de Huawei se jouera plus que jamais en 2020 où les accords commerciaux entre les États-Unis et la Chine (ainsi que la prochaine élection présidentielle) pourraient sauver sa peau ou l’enterrer à tout jamais. La division télécom de la marque traverse également une zone de turbulences après les pressions de Donald Trump sur les pays européens pour que ces derniers n’utilisent pas d’antennes 5G Huawei. Selon le gouvernement américain, la marque chinoise serait dangereuse et pourrait livrer nos données aux autorités chinoises. Quand les nouvelles technologies rencontrent la géopolitique.
Tesla va lancer sa Model Y (et sans doute le roadster)
Avec seulement trois modèles à son catalogue, Tesla est un constructeur assez rare en nouveautés. Ses annonces concernent davantage les capacités de son OS que de nouvelles voitures. Pourtant 2020 sera une année particulière pour la firme d’Elon Musk et ceci à plus d’un titre. Dès le printemps, une nouvelle Tesla parcourra les routes, la Model Y. Ce SUV compact viendra enrichir l’offre du californien sur l’un des segments les plus porteurs du moment.
En fin d’année, c’est le Roadster, la voiture de tous les superlatifs, qui fera parler d’elle. La plus sportive de la gamme devrait affoler les compteurs avec un 0 à 100 k/h en moins de 2s et une autonomie de près de 1000 km. Enfin, il faudra également compter sur le fantasque patron de la marque pour distiller subtilement les annonces à propos du Cybertruck ou des nouvelles fonctionnalités de ses véhicules électriques.
La multiplication des modules caméra
2020 sera-t-elle l’année de la plaque de cuisson ? Si l’on se fie aux rumeurs, la plupart des smartphones qui s’apprêtent à sortir en ce début d’année vont tous arborer un (hideux) bloc rectangulaire en guise de module caméra. Controversé, ce choix de design est causé par la multiplication des appareils photo au dos de nos smartphones. Capteur principal, ultra grand-angle, téléobjectif(s), macro, ToF etc.
Un seul appareil photo ne suffit plus. Dans la lignée de Huawei en 2019, nous devrions voir de plus en plus de zoom périscopiques dans nos smartphones cette année. Agrandissement x5, x10, x20 ? Les constructeurs n’ont plus aucune limite, et cela prend logiquement de la place… L’arrivée de capteurs géants pour capturer plus de lumière devrait aussi être à l’honneur. En attendant qu’une solution soit trouvée au problème esthétique causé par la multiplication des capteurs (on pense notamment au module caméra invisible de OnePlus, encore loin d’une commercialisation), félicitons nous de voir nos smartphones devenir d’aussi bons appareils photo.
L’année des premiers téléviseurs MicroLED
Pour quiconque suit l’actualité TV, le microLED est tout sauf une nouveauté. Présenté continuellement par Samsung au CES depuis trois ans, il représente pour une partie des observateurs la technologie d’avenir des écrans. Cette année comme les précédentes, Samsung a dévoilé au CES une nouvelle version de « The Wall ». Mais cette année, contrairement au précédentes, celui-ci devrait être mis en vente. En effet, chez Samsung on affute les derniers détails de l’offre commerciale du microLED. Et si certains erzatz du fameux mur on pu être livrés à une poignée de millionnaires, il n’est pas à proprement parler entré au catalogue du Coréen. 2020 devrait changer la donne et c’est à l’IFA, à Berlin, que Samsung aurait choisi de lever le voile sur l’offre commerciale de sa technologie phare. Son tarif risque d’affoler les compteurs, la version de 292 pouces étant estimée à environ 1,2 millions d’euros (hors installation).
De nouvelles législations sur le numérique
Parmi les plus grands chantiers de régulation du numérique, la loi relative à la lutte contre la cyberhaine portée par Laetitia Avia est en passe d’être définitivement adoptée. Malgré la levée de boucliers, l’obligation de retrait en moins de 24 heures par les plates-formes a finalement été validé par les députés.
La secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, défend quant à elle un projet de loi anti-gaspillage, qui vise à « ré-utiliser, réparer et recycler » les produits high tech. Le texte tend également à lutter contre l’obsolescence programmée, notamment en étendant la garantie de ceux-ci.
Le numérique s’invite aussi dans le calcul de vos impôts. Voté fin 2019, le projet de loi finances 2020 prévoit la possibilité pour les agents du fisc et des douanes de collecter massivement les données publiques sur les réseaux sociaux pour vérifier la véracité de vos déclarations.
Enfin, cette nouvelle année marque un tournant au niveau institutionnel. La réforme de l’audiovisuel, qui devrait s’appliquer début 2020, prévoit en effet la fusion du CSA et d’Hadopi sous une nouvelle instance : l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique).
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