L’art et la culture ne sont pas réservés cette année au festival Recto VRso qui accompagne le salon Laval Virtual. Ils immergent aussi les stands professionnels… entre deux applications industrielles. « C’est l’une des tendances cette année : la réalité virtuelle et augmentée peut servir aussi à créer de l’émotion », nous fait observer Maud Oukaltoum, la responsable du salon.
Des oeuvres numériques en 3D
Les oeuvres des musées ne sont pas toujours en état d’être exposées. Alors pour les montrer malgré tout et aller aussi à la rencontre de publics dits «empêchés», c’est-à-dire qui ne peuvent se déplacer, il existe de nouvelles solutions technologiques. Une fois numérisées, les oeuvres peuvent être projetées sous forme d’hologrammes grâce à une surface moitié miroir, moitié transparente. C’est le cas de cette maquette créée par la société Holusion :
Elles peuvent également être exposées dans un tableau numérique interactif. C’est la spécialité de la start-up Artify. Quand on s’approche, on zoome, en tournant autour, on change d’angle de vue. Un dispositif simple, composé d’un écran mat et d’une caméra pour capter la présence d’une personne à la fois. Entreprises, écoles et même prisons peuvent passer commande d’une oeuvre dont les droits ont été préalablement négociés avec les musées. La Joconde ou Le radeau de la méduse figurent au catalogue.
Plonger dans un tableau, une expérience sensorielle
Plus expérimental, il existe aujourd’hui un nouveau type de documentaires à regarder et à vivre en réalité virtuelle explorant des oeuvres d’art. Arte et le CNC ont ainsi coproduit Le Cri de Sandra Paugam et Charles Sayats. Une expérience au cours de laquelle on plonge littéralement dans le tableau de Munch, jouant avec ses formes et ses couleurs, tout en pénétrant le contexte artistique, social et historique de cette création.
Etre transporté à l’époque de François Ier
On finit avec les applications de réalité augmentée de la start-up Histopad qui équipent déjà 13 lieux historiques en France, allant de la Conciergerie au Palais des Papes d’Avignon. Munis de tablettes, les visiteurs n’ont qu’à tendre le terminal devant leurs yeux pour voir apparaître le site tel qu’il était à une autre époque.
C’est ainsi que vous vous retrouvez en plein banquet fastueux de François Ier au château de Chambord, alors qu’autour de vous, la salle est vide. Dans chaque pièce, plusieurs reconstitutions 3D sont proposées suivant les moments de la journée et la période historique sélectionnés. Magique ! On attend avec impatience que le Louvre et le Château de Versailles s’y mettent également.
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