Un Twitter alternatif pas forcément facile à appréhender. Voilà ce que nous pensions de Mastodon après quelques jours d’utilisation. Pourtant, ce nouveau réseau social qui connaît un certain engouement en ce moment vaut la peine d’être testé. Il est en effet open source, permettant ainsi de décentraliser le réseau social en l’installant sur des serveurs différents.
Voilà justement la première difficulté rencontrée lorsqu’on veut s’inscrire sur Mastodon. Le serveur principal n’accepte en effet plus de nouveaux utilisateurs. Il faut alors de reporter sur une autre « instance », donc un autre serveur sur lequel a également été installé Mastodon. C’est aussi une force : de nouvelles instances, pour certaines réservées à des sujets pointus, ouvrent tous les jours, ce qui permet de former des communautés plus homogènes. Attention toutefois : si le serveur qui héberge l’instance disparaît, vous devrez recréer un compte ailleurs.
Nous vous conseillons de choisir une instance française pour avoir déjà sous la main des utilisateurs parlant la même langue, à même de vous donner un coup de main aisément. Si vous êtes à l’aise en anglais, n’importe quelle autre pourra donc faire l’affaire.
Une fois inscrit, vous accédez à l’interface de Mastodon, qui ressemble beaucoup à celle de TweetDeck, la solution professionnelle de Twitter. La colonne de gauche affiche les “pouets” des personnes que vous suivez, celle du milieu vos notifications (réponse, mentions) et celle de droite affiche au choix le fil public local (les publications des personnes sur la même instance que vous) ou le fil public global (avec les publications de tous les utilisateurs de toutes les instances). Le choix s’effectue depuis les icônes dans la partie tout à gauche de la fenêtre.
En-dessous se trouve l’outil de publication. Contrairement à Twitter, qui ne propose que 140 signes, Mastodon permet des publications allant jusqu’à 500 signes qui peuvent évidemment contenir des liens ou des photos. Le bouton « CW » permet quant à lui de prévenir ses abonnés d’un contenu possiblement choquant. Non modéré, Mastodon préfère ici jouer la carte de l’autorégulation, en laissant ses utilisateurs choisir.
Pour trouver des personnes à suivre (le nerf de la guerre d’un réseau social), vous pouvez alors choisir celles qui s’affichent dans le fil global ou en rechercher dans le moteur lui aussi situé dans la partie de gauche. C’est la manière le plus simple de le faire. Vos amis peuvent vous envoyer l’adresse de leur profil, mais dans ce cas-là il faudra procéder à un « remote follow » s’ils ne se trouvent pas sur la même instance que vous, un processus un peu complexe qui nécessite plusieurs étapes dont le renseignement de son pseudo, même si l’on est déjà connecté. Pour plus de facilité, envoyez toujours à vos amis votre identifiant sous la forme votrepseudo@votreinstance.
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