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Comment choisir son prestataire VPN ?

Selon le GartnerGroup, 80 % des réseaux d’entreprises seront gérés par des opérateurs en 2003. Mais le désir d’externaliser ses besoins réseaux se heurte aujourd’hui à un foisonnement d’offres VPN en tout genre, où il est difficile de voir clair.

“Le niveau de compétition augmente et les prix chutent, explique Frédéric Matagne, responsable des solutions de données chez Belgacom. Les fusions sont devenues monnaie courante et la technologie n’est plus l’élément différenciateur.” C’est la qualité de service qui, sous la forme de pourcentages, sépare aujourd’hui le bon grain de l’ivraie, au point qu’elle est devenue l’élément crucial lors des négociations des contrats de services. Les entreprises sont tenues à être extrêmement exigeantes sur ce point dans la sélection de leur prestataire. “On voit de plus en plus émerger de nouveaux entrants ou de petits FAI qui cassent les prix, ajoute le manager de Belgacom, mais ils n’ont pas l’expérience, ni les ressources des gros opérateurs.”

Le choix d’un prestataire doit également s’inscrire dans une stratégie d’entreprise et ne peut se résumer à un quotient mathématique. Sélectionner un opérateur, c’est également adopter ses partenaires, ses fournisseurs, sa couverture géographique et sa capacité d’adaptation au métier de l’entreprise cliente. Les références, que présentera un opérateur, seront d’autant plus déterminantes que l’utilisation du VPN sera stratégique pour l’entreprise.
Mais qui sont aujourd’hui les différents acteurs VPN du marché ?
Dans son Livre blanc sur les réseaux privés virtuels, la société de conseil Cesmo classe les prestataires selon la valeur ajoutée de leurs offres de service et la disponibilité d’une infrastructure propre. Il en vient ainsi à distinguer quatre grandes familles :- Les opérateurs généralistes. Ils disposent de leur propre réseau, tant au niveau de l’accès que du réseau dorsal, et fournissent une large gamme de services.- Les opérateurs IP. Avec une infrastructure exclusivement basée sur le protocole Internet, ils livrent des services IP à plus forte valeur ajoutée.- Les fournisseurs d’accès à Internet. Ils ont une offre riche en services IP, mais ne disposent pas d’infrastructure de transmission, ce qui réduit souvent leur offre à des VPN basés sur le réseau public Internet.- Les intégrateurs et SSII. Ils ne disposent pas d’infrastructure de transport, mais, grâce à leur forte expertise, ils peuvent fournir des solutions de VPN IP en s’appuyant sur les services d’un opérateur.
Selon Cesmo, le degré de maîtrise du prestataire sur les infrastructures télécoms utilisées pour le service VPN est le premier point à vérifier. En particulier, le prestataire doit maîtriser le c?”ur de réseau, sans quoi il ne peut garantir ni la qualité de service du réseau privé virtuel ni son aptitude à faire évoluer les débits.Cependant, la maîtrise de la boucle locale n’est pas déterminante, car le fournisseur de service VPN intègre déjà dans ses engagements propres les engagements de QoS pris avec l’opérateur de boucle locale. Le deuxième point majeur est la sécurité. Il faut, en effet, distinguer sécurisation physique des accès et du réseau dorsal d’une part, et sécurisation logicielle des communications (IPSec et pare-feu, par exemple) d’autre part. Seules des solutions de sécurité globales peuvent assurer une ouverture maîtrisée du système d’information de l’entreprise. Enfin, la disponibilité d’un support technique téléphonique est indispensable, tout comme une connaissance métier de l’entreprise cliente peut être déterminante pour une mise en place réussie d’un VPN (www.cesmo.fr) (www.belgacom.com).

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La rédaction