Le socket : pour trouver chaussure à son pied
Techniquement, le socket n’est rien d’autre que le support du processeur, qui le maintient sur la carte mère. La référence d’un socket exprime généralement le nombre de connecteurs présents à sa surface. Ainsi, le socket LGA 775
d’Intel, réservé aux Pentium 4, Pentium D et Pentium EE de dernière génération, est formé de 775 pattes métalliques pour accueillir le même nombre de contacteurs situés à la surface du processeur.Quelques sockets dérogent parfois à cette règle, comme le très ancien Socket 7 qui, bien entendu, ne comportait pas sept broches. Bien souvent, chaque nouvelle génération de processeur voit apparaître un nouveau socket dédié.
Ainsi, AMD vient de lancer son Socket AM2 pour accueillir l’Athlon 64 FX-62 et ses futures puces de haut de gamme. Les Athlon actuels continuent d’exploiter le Socket 939, et le Sempron, le Socket 754. Intel utilise
exclusivement le socket LGA 775, et cela devrait continuer avec la génération à venir (nom de code Conroe). Cela ne garantit pas pour autant la compatibilité du Conroe avec les cartes mères existantes, principalement à cause du chipset.
Le double c?”ur : deux processeurs en un
Le c?”ur d’un processeur (core, en anglais) est son unité de calcul, qui effectue tous les traitements arithmétiques (addition, soustraction, multiplication, etc. ) et logiques (comparaison, combinaison de bits,
etc.).Logiquement, plus ce c?”ur travaille vite, plus il est capable de traiter d’opérations à la seconde. Pendant longtemps, Intel et AMD ont cherché à augmenter la fréquence du processeur, rivalisant d’ingéniosité pour s’affranchir des
contraintes physiques rencontrées (circulation électrique, dégagement de chaleur, etc.), avant d’explorer des voies alternatives.L’une d’elles, qui tend à se généraliser depuis l’année dernière, est le double c?”ur (Dual Core, en anglais) : en intégrant deux c?”urs au sein d’un processeur, on double ses capacités de traitement,
sans toucher à sa fréquence. Pour Windows, c’est comme s’il y avait deux processeurs dans l’ordinateur. Le bénéfice est donc maximal quand deux logiciels tournent simultanément ?” une situation courante dans Windows : un c?”ur est
dévolu au fonctionnement de chacun.De plus, les éditeurs de logiciels développent désormais des programmes qui tirent parti des processeurs Dual Core en répartissant les calculs sur les deux c?”urs. Le double c?”ur est donc bien l’avenir du processeur, et il
pourrait rapidement se décliner en multic?”ur : quatre, huit voire plus. On reconnaît les processeurs à double c?”ur d’AMD grâce au X2 présent dans leur référence. Pour Intel, un D distingue ces processeurs.
La fréquence : une horloge qui ne manque pas d’Hertz
Exprimée en mégahertz (MHz) ou en gigahertz (GHz), elle donne tout simplement une indication de la vitesse de fonctionnement du processeur. Celui-ci utilise, en effet, une horloge interne, le battement du quartz, qui rythme
son fonctionnement : à chaque battement correspond un cycle de lecture et d’exécution d’une opération élémentaire. Plus vite le quartz oscille (un GHz correspond à un milliard d’oscillations par seconde), plus rapide est le processeur.
La mémoire cache : plus rapide que la mémoire vive
Egalement appelée antémémoire ou mémoire tampon, elle est utilisée par de nombreux matériels et logiciels. C’est une zone de mémoire rapide où sont conservées les informations les plus susceptibles d’être échangées entre deux
composants. Par exemple, la mémoire cache d’un disque dur renferme les données que les têtes de lecture, lentes à se déplacer sur la surface du disque, doivent lire et écrire.La mémoire cache d’un processeur contient les instructions que peut exécuter l’unité de calcul. Et comme elle est plus rapide que la mémoire vive de l’ordinateur, le processeur accède plus vite à ces instructions.
La fréquence de bus et le coefficient multiplicateur : des voies de communication
Des voies de communication à vitesse démultipliée. On appelle bus système, ou FSB (Front Side Bus), l’ensemble des canaux de communication entre le processeur et ses composants tels que le chipset, la mémoire
vive, etc. La vitesse à laquelle ces communications ont lieu s’appelle la fréquence de bus. Mesurée en mégahertz (MHz), elle est dépendante de la carte mère, et non du processeur. Celui-ci détermine sa fréquence en appliquant à la vitesse du
FSB un coefficient multiplicateur interne.Ainsi, l’Athlon 64 X2 4800+ accepte un bus à 200 MHz et dispose d’un coefficient multiplicateur de 12x. Sa fréquence est donc de 12 x 200 MHz = 2 400 MHz, soit 2,4 GHz. Pour la
petite histoire, sachez que l’overclocking, qui consiste à augmenter la fréquence d’un processeur au-delà de sa vitesse nominale, revient à jouer sur l’une ou l’autre de ces composantes, voire sur les deux.
Le chipset : un gendarme pour tout coordonner
En français, on dit ‘ jeu de composants ‘, mais traduit littéralement, le terme chipset signifie ‘ ensemble de puces ‘. Et c’est bien de
cela dont il s’agit : plusieurs puces qui assurent la communication entre le processeur et les autres composants du PC (disques durs, carte graphique, mémoire vive, lecteurs de disques, etc. ). Travaillant en étroite relation avec le
processeur, le chipset est forcément spécifique d’une génération ou à une famille de processeurs.Mais pour compliquer un peu les choses, il existe souvent plusieurs chipsets dédiés à un même processeur. D’abord parce que plusieurs marques fabriquent des chipsets (Intel, Via, SiS, nVidia…), mais aussi parce que cela permet
de proposer plusieurs gammes de chipsets, à des prix différents. Par exemple, un chipset d’entrée de gamme pourra proposer la gestion de deux barrettes de mémoire et de l’USB 2.0, tandis que sa version haut de gamme gérera jusqu’à quatre
barrettes et le FireWire 800.
L’hyperthreading : un double c?”ur virtuel
L’hyperthreading (HT) est en quelque sorte ‘ le double c?”ur du pauvre ‘. Comme le double c?”ur, il vise à doubler la capacité de traitement du processeur. Mais l’astuce ici ne
consiste pas à lui ajouter un second c?”ur, mais à dédoubler ses composants vitaux.Le processeur devient alors capable d’effecteur deux opérations simultanément, mais celles-ci doivent être synchronisées lorsqu’elles font appel aux autres composants du c?”ur restés uniques. L’hyperthreading est donc moins efficace
que le double c?”ur, qui, lui, ne souffre pas de cette contrainte.Néanmoins, bien exploité par Windows et des logiciels spécialement conçus pour lui, l’hyperthreading offre un gain de performances appréciable ?” Intel parle de 30 % de mieux pour un Pentium 4 HT par rapport
au même Pentium 4 sans cette technologie. Notez enfin qu’il existe des processeurs double c?”ur dont chaque c?”ur est capable d’hyperthreading. C’est par exemple le cas du Pentium EE 955.
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