A peine les graveurs de DVD sont-ils entrés dans les m?”urs que, déjà, apparaît une nouvelle génération, celle des graveurs double couche, doublant presque la capacité des DVD (de 4,7 Go à 8,5 Go). Une avancée
technologique qui, à première vue, est tout bénéfice.Non seulement ces nouveaux graveurs sont très abordables (à partir de 120 euros), mais surtout les disques gravés pourront être lus par les lecteurs de DVD actuels, y compris les platines DVD de salon. Du moins, en théorie. Dans
la pratique, les graveurs double couche n’en sont encore qu’à leurs débuts et amènent à se poser certaines questions.
Double couche et gravure unique
Il faut d’abord savoir que les DVD double couche, officiellement appelés DVD+R9 ou DVD+R DL (pour Double Layer), ne peuvent être gravés qu’une seule fois. Mais le plus gros problème est qu’ils sont pratiquement
introuvables ! A notre connaissance, seul Verbatim va en proposer au mieux quelques centaines, sous le nom de DVD+R 8,5 DL, en commençant par approvisionner la Fnac. Et ces quantités ne devraient pas augmenter sensiblement avant la fin de
l’année. Pire, ils sont annoncés au prix de 25,90 euros ! Ce prix devrait certes baisser, puisqu’ils sont à un peu plus de 10 euros au Japon.Autre point d’achoppement : la vitesse. Si les graveurs écrivent sur des DVD simple couche à la vitesse ?” déjà respectable ?” de 8X, la gravure sur des DVD double couche reste cantonnée à 2,4X. Sachant qu’un
‘ X ‘ de DVD équivaut à un taux de transfert de 1,38 Mo/s, il faut environ 45 minutes pour graver un DVD entier… alors qu’il n’en faut que 15 pour graver deux DVD-R simple couche.Une bonne nouvelle cependant : les logiciels de gravure sont déjà capables de reconnaître et de graver les DVD double couche. C’est le cas de Nero 6, de Roxio Easy Media Creator 7, et, pour Mac, de Toast 6.0.
Quid des incompatibilités ?
Les points soulevés jusqu’à présent n’ont cependant rien d’exceptionnel pour une technologie émergente, et devraient se régler avec le temps. Mais il est un point qui, en revanche, est bien plus gênant : c’est la relance de la
guerre entre les formats DVD+R et DVD-R, une source d’incompatibilités toujours dommageables pour le consommateur.Rappelons que deux groupes de constructeurs s’affrontent pour imposer leur format de gravure. Pour le DVD+R : Philips, HP, Ricoh, Sony ; pour le DVD-R : Pioneer et Toshiba. La guerre des graveurs simple couche s’était
terminée par un armistice, tous les constructeurs proposant désormais des graveurs dual mode, c’est-à-dire capables de graver aussi bien des disques DVD-R que DVD+R. Mais étant les premiers à proposer des graveurs double couche
au format DVD+R9, les partisans du DVD+R ont pris une longueur d’avance, les premiers graveurs DVD-R9 n’étant pas attendus avant au moins six mois. Mais qu’adviendra-t-il alors ? Verra-t-on, dans un an, des graveurs dual mode DVD+R9 et
DVD-R9 ? C’est probable, mais pas certain…En matière de compatibilité, reste le plus important : les DVD double couche, une fois gravés, peuvent-ils être lus par les graveurs et les lecteurs de DVD qui équipent nos PC et nos salons ? Micro Hebdo
a prévu des tests, qui permettront de répondre de façon incontestable à cette question.En attendant, on peut se référer à des tests déjà effectués aux Etats-Unis (par exemple sur le site
www.cdrlabs.com, hélas en anglais) : ils démontrent qu’il y a de nombreuses incompatibilités, autant avec les graveurs qu’avec les lecteurs de DVD de salon. On peut supposer que, pour un certain
nombre d’entre eux, la mise à jour du firmware réglera le problème, mais ce ne sera probablement pas le cas pour les modèles les plus anciens. Finalement, la seule certitude que l’on ait c’est que les disques gravés pourront
être relus par leur propre graveur. Ce qui pèse peu face à tant d’incertitudes !
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