Victime de son succès, la console hybride de Nintendo est pratiquement introuvable sur le marché. Prudente, la société japonaise avait établi une première estimation basse, à 10 millions d’unités produites et vendues en 2017, pour sa Switch.
Constatant la pénurie, la société a très rapidement fait savoir à ses fournisseurs qu’elle entendait doubler ce chiffre pour satisfaire la demande. Mais le géant du jeu vidéo n’avait pas pris en compte un obstacle de taille. Ainsi, selon le Wall Street Journal, Toshiba ne pourra augmenter les commandes de Nintendo, à cause de commandes de « fabricants de smartphones ».
Pas assez de mémoire flash pour tout le monde
Interrogé par le quotidien financier, une représentante de Toshiba indique que « la demande en mémoire flash a écrasé la production » et que « cette situation devrait rester inchangée jusqu’à la fin de l’année ».
Des « personnes de l’industrie » auraient confié au journal que la demande permanente d’iPhone 7 et que la production de l’iPhone spécial 10ème anniversaire feraient tourner les usines à plein régime. Avec près de 200 millions d’iPhone vendus rien que sur l’année 2016, on se doute bien que les 20 millions de la Nintendo Switch ne vont pas bouleverser le fonctionnement des usines.
Ce n’est pas la première fois qu’Apple pèse si lourdement sur la chaîne de production de mémoire NAND. Au début des années 2000, pour assurer la disponibilité de ces supports de stockage pour ces iPod, le géant californien avait passé des accords avec les principaux fabricants de ce type de mémoire afin de préempter leur production moyennant des paiements anticipés.
Un problème de marché
Néanmoins, Apple n’est pas le seul responsable en l’occurrence. D’une part, parce que Nintendo ne peine pas seulement à mettre la main sur la mémoire de stockage. Les micro-moteurs intégrés à ses Joy-Con sont également difficiles à trouver, de même que les dalles LCD.
D’autre part, la situation du marché de la mémoire flash n’est pas complètement nouvelle. Depuis le début de l’année 2016, les analystes tirent la sonnette d’alarme. A un carrefour technologique, les fabricants de mémoire NAND n’ont pas augmenté suffisamment la production de NAND 2D, tandis que le passage à la NAND 3D n’est pas encore achevé.
Or, la multiplication des smartphones, tablettes, SSD et autres clés USB engouffrent toujours plus de cette production. Apple étant un des plus gros consommateurs de cette mémoire, il est logiquement désigné du doigt car il accroît les effets liés à la transition que connaissent les chaînes de production.
Pour autant, même Apple pourrait connaître lui aussi un revers. Pas encore annoncé, on anticipe déjà pour l’iPhone 8 la plus importante pénurie de l’histoire des iPhone. Outre la mémoire Flash, Apple pourrait également connaître des soucis d’approvisionnement pour ses écrans OLED. Son prochain smartphone devrait être annoncé en septembre pour marquer les 10 ans du premier iPhone.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
