Milorad Trkulja, un producteur de musique de 62 ans, avait été associé aux grandes figures du crime organisé à Melbourne (sud de l’Australie) après avoir été visé par des coups de feu dans un restaurant de la ville en 2004. L’enquête n’a jamais abouti.
Des recherches effectuées sur son nom insinuaient qu’il avait été la cible d’un tueur à gages, proposaient des articles sur un parrain du crime, Tony Mokbel, et renvoyaient vers le site Melbourne Crime qui recensaient les actes de délinquance liés au milieu.
Pour la cour suprême de l’Etat de Victoria, Google doit être tenu responsable des contenus qu’il héberge au même titre que les bibliothèques ou les marchands de journaux « auxquels a parfois été reconnue la qualité d’éditeur dans le cadre de la loi contre la diffamation ».
Au surplus, Google a omis de bloquer le contenu incriminé malgré les demandes écrites des avocats de Trkulja en octobre 2009. La société, qui a rejeté sa responsabilité ainsi que la nature diffamatoire du matériel concerné, envisage de faire appel.
« Les résultats de recherche sur Google reflètent le contenu et l’information disponibles sur la Toile », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la firme. De même, « les sites apparaissant dans les résultats de recherche sur Google sont contrôlés par les administrateurs de ces sites, pas par Google », a-t-il ajouté.
Cette année, Milorad Trkulja a déjà été indemnisé à hauteur de 225 000 dollars australiens à l’issue du procès qu’il a intenté à Yahoo! pour les mêmes motifs.
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