Jean-Pierre Bailly va devoir faire face très vite à la bourrasque électronique. Depuis deux ans, le PDG de La Poste voit le courriel progresser au détriment de son métier de base, le courrier classique. Maintenant, c’est au tour du
bureau de poste électronique de le menacer sur son activité d’agence postale. Plusieurs systèmes privés sont lancés. En mode hébergé via Internet, ces derniers assurent la création, à la demande, de petits volumes de courrier et lettres
recommandées. Les plis sont imprimés, façonnés puis envoyés de façon traditionnelle, comme une lettre à la poste. Un simple PC suffit pour se connecter.Adapté aux besoins de toutes entreprises (TPE, PME, grands comptes), Esker on Demand for Office est exploitable depuis une application Microsoft Office (Word, Excel…). Autre service concurrent,
Netcorrespondance, de Posteasy, sera lancé fin juin. Ce bureau privé électronique envoie du courrier simple ou recommandé, en gros ou petit volume, avec un paiement en ligne par carte bancaire. Destiné aux particuliers, petits
secrétariats et PME, il fonctionne déjà sur le portail Internet SFR Office, E-Paye et bientôt sur celui d’UbiFrance.Jean-Pierre Bailly a déjà réagi. Avec ses filiales Chronopost pour simplifier l’envoi de colis, avec Maileva et Aspheria pour externaliser les gros volumes de publipostage ou de recommandés. En 2006, le timbre électronique, imprimable
à distance, devrait être proposé. Il sera sur le même principe que le billet imprimé de la SNCF. Manifestement, La Poste est partie en retard dans la course aux nouvelles technologies et elle continue à prendre son temps.
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