Un vidéoprojecteur dans le salon, c’est le top pour regarder des films, des jeux vidéo ou des photos avec une image de 2 à 4 m de diagonale.
Un bon film ou un jeu vidéo sur une télé de 106 cm de diagonale (42″), c’est bien. Mais étendre l’image sur 3 ou 4 m, c’est encore mieux ! Pour se croire vraiment au cinéma sans bouger de chez soi, il suffit d’un mur blanc et d’un petit projecteur HD Ready. Les neuf modèles réunis ici, de 570 euros à 800 euros, promettent tous de transformer votre salon en salle de ciné pour visionner films, jeux et photos en très grand format. Avec de bonnes surprises à la clé ! Par exemple, le très bon modèle home cinéma W600+ de BenQ à moins de 700 euros ou, pour 100 euros de plus, l’excellent projecteur paré pour les DVD et les Blu-ray, HD67N d’Optoma.Et non contents d’afficher en grand, nombre de vidéoprojecteurs “ abordables ” se mettent à la 3D, même s’il faut pour cela les compléter avec certains équipements. Ainsi, quatre modèles sont compatibles avec le système 3D Vision de Nvidia, qui permet d’afficher, via un ordinateur équipé d’une carte Nvidia et de lunettes actives de la marque, des films Blu-ray 3D et des jeux en relief. D’autres peuvent être couplés avec le boîtier 3D XL d’Optoma (environ 300 euros avec une paire de lunettes). Il convertit le signal d’une platine Blu-ray 3D pour le rendre compatible avec le standard 3D DLP Link des vidéoprojecteurs 3D. Dans les deux cas, le rendu est probant, pas à la hauteur des derniers téléviseurs Led 3D, mais tout de même impressionnant !Deux technologies s’affrontent dans notre comparatif, le Tri-LCD utilisant trois panneaux LCD (affichage à cristaux liquides) et le DLP (Digital Light Processing ) qui utilise une roue chromatique (ou roue codeuse) et une matrice de micro-miroirs. La roue chromatique, divisée en trois segments colorés (rouge, vert et bleu) fragmente le faisceau lumineux de la lampe. Les trois couleurs primaires sont renvoyées par les miroirs vers l’objectif qui projette l’image. Atout de cette techno, majoritaire dans notre sélection, elle offre une meilleure profondeur des noirs et n’accuse aucune rémanence.
Et mieux qu’un mur… un écran La technologie LCD, de son côté, a l’avantage d’afficher une plus grande image, à recul équivalent, qu’un projecteur DLP. Elle est aussi moins gourmande en énergie et serait moins chère à concevoir. La lumière est décomposée en RVB (rouge, vert, bleu) par un prisme puis projetée vers trois panneaux LCD. Les couleurs convergent ensuite vers un deuxième prisme qui reconstruit l’image et l’envoie vers l’objectif.À en croire les constructeurs qui intègrent désormais des lampes capables de projeter une luminosité de plus de 2 000 lumens (3 200 lumens pour le modèle Viewsonic), il ne serait plus indispensable de plonger la pièce dans la pénombre pour regarder un film. Dans les faits, on est assez loin du compte, ces produits ne donnent le meilleur d’eux-mêmes que si on les y aide un peu, en fermant les volets.Et si un simple mur blanc convient comme support d’affichage, le rendu est forcément meilleur sur un écran de projection. Comptez environ 200 euros pour un écran de 2 m de large sur 1,6 m de haut, soit 3,2 m de diagonale. Bien entendu, à ce prix, ce n’est pas le grand luxe ! Il faut dérouler manuellement l’écran, que vous aurez au préalable fixé au mur ou au plafond. Mais si l’envie vous prend de créer votre propre cinéma à domicile, pas de problème : tous les modèles testés sont dotés de pas de vis pour être fixés en hauteur, à l’aide d’un système optionnel. De plus, tout est prévu dans les menus pour corriger les déformations de l’image (effet de trapèze, inversion).
Comment nous avons testé Pour mesurer la stabilité et la fidélité des couleurs, nous affichons différents niveaux de gris produits par le logiciel ColorFacts de Datacolor. Sur l’écran de projection, nous mesurons les niveaux RVB (rouge, vert, bleu) qui composent chaque niveau de gris à l’aide d’une sonde Minolta CA-210. Nous comparons ensuite les résultats obtenus aux valeurs de référence.
Nous évaluons aussi le gamma : c’est le réglage de luminosité que le projecteur applique à chaque teinte de gris. La mesure doit se situer entre 1,8 et 2,2, la valeur idéale s’approchant de 2,2.
Le plus performant des vidéoprojecteurs peut être gâché par une ergonomie et des menus mal conçus. Nous avons évalué la simplicité de l’interface utilisateur et les possibilités de réglage pour chaque appareil. Nous avons accordé une attention particulière aux télécommandes fournies avec les appareils, qui conditionnent en partie le confort d’utilisation.
Au-delà des caractéristiques techniques, rien ne vaut une bonne séance d’essai pour départager une série de vidéoprojecteurs. C’est un jury de plusieurs journalistes, experts ou non du genre, qui a noté la qualité globale de l’image et du son de nos neuf modèles, sur divers films et jeux.
1er : Optoma – HD67N : Des images saisissantes Annoncé en septembre dernier, ce HD67N serait selon son concepteur le best-seller de la marque. Un peu étonnant, a priori, pour un modèle 720p, surtout chez un cador de la projection haut de gamme. Mais de fait, il vraiment très bon : avec son taux de contraste de 2095:1 et sa luminosité de 378 cd/m2 effective (mesurée avec notre sonde colorimétrique), il place d’emblée la barre très haut. Surtout, il se révèle excellent pour la fidélité et la stabilité des couleurs en mode cinéma, aussi efficace pour les films que pour les jeux. D’autant plus que l’Optoma supporte aussi l’affichage des images en “ vraie ” 3D, avec des lunettes actives. Il faut toutefois le compléter avec le convertisseur maison, la platine 3D XL (300 euros env.) ou le relier à un PC équipé du kit 3D Vision de Nvidia (carte 3D et lunettes actives). Le résultat est saisissant, mais attention, ces accessoires sont en option ! En revanche, pas besoin d’équipement complémentaire pour profiter d’un film ou d’un jeu en grand format et en 2D : il suffit de relier la source (platine DVD ou Blu-ray, ordinateur, console…) à l’une des nombreuses entrées vidéo numériques et analogiques. Mention bien, aussi, pour l’ergonomie de l’appareil, très simple à régler. La tâche est rendue assez agréable par des menus complets et intuitifs et la télécommande rétroéclairée très pratique, bien qu’elle soit bêtement dépourvue de commande directe du volume : régler le son des haut-parleurs intégrés impose de visiter les menus. En prime, Optoma livre son produit avec une sacoche de transport, idéale pour partir avec l’appareil à l’épaule.
La note
14,3 sur 20
Le prix
800 euros environ
Les plus
Qualité de l’image Ergonomie des menus
Les moins
Absence de bouton Volume sur la télécommande
2e : Infocus – IN146 : Du XXL même en 3D Aurez-vous un mur ou une toile de projection assez grande pour tirer parti de ce monstre ? Exploitant une focale courte, l’engin est capable d’afficher une image d’excellente qualité de 2,4 m de diagonale à seulement 1 m du support. Il est même possible d’obtenir une image encore plus grande ? au moins 3 m – en reculant un peu le projecteur, au prix d’une perte sensible de l’intensité lumineuse et du contraste. D’après nos tests, mieux vaut ne pas dépasser 1,5 m de recul. L’Infocus ne s’apprécie aussi que dans une pièce bien sombre, rideaux ou volets fermés. Mais de nombreux appareils peuvent profiter de son image XXL, grâce à un bon jeu de prises : double VGA pour les ordinateurs, HDMI pour la platine Blu-ray ou la console de jeu, plus deux entrées analogiques pour un magnétoscope ou un baladeur multimédia. Couplé à la platine 3D XL d’Optoma, l’IN146 peut même projeter des films en 3D, visibles avec des lunettes actives. L’appareil n’en reste pas moins très simple à utiliser grâce à un système de réglage bien pensé. Moins d’options que chez Optoma, mais on navigue vite et bien dans les menus. Quel dommage que la télécommande ne soit pas rétroéclairée ! Elle est à peu près illisible dans le noir. Nous regrettons aussi le faible nombre d’accessoires fournis : un seul câble vidéo (VGA), pas de housse de protection. Reste qu’à 715 euros – et même à moins sur Internet – l’IN146 est une très bonne affaire !
La note
13,6 sur 20
Le prix
715 euros environ
Les plus
Focale courte Jeu de prises
Les moins
Télécommande
3e : Optoma – GT720 : Image, son et silence Une sportive parmi un marché de grosses berlines imposantes, voilà ce que tente d’évoquer Optoma en donnant cette référence et ce look racé à son tout nouveau-né, le GT720. Une appellation qui n’est pas sans rappeler le monde du jeu vidéo… et les références des cartes graphiques Nvidia. Ce modèle est d’ailleurs compatible avec la technologie de jeux en relief 3D Vision.
Ce GT720 remplit très bien cet office en offrant une très bonne qualité d’image avec des réglages préconfigurés mieux maîtrisés que sur le HD67N. Sa focale courte lui permet d’offrir une image plus large que la moyenne : 3,3 m de diagonale à 2 m du support, un peu moins impressionnante que celle d’Infocus. Autre atout, la qualité du système audio, nettement plus agréable que chez les concurrents. Une prise casque est tout de même présente pour connecter un kit d’enceintes ou un ampli externe et offrir à vos films le rendu audio qu’ils méritent. Enfin, on ne peut que louer le soin porté par Optoma à réduire les nuisances sonores. Ce GT720 est tout simplement le modèle le plus silencieux de ce comparatif.
La note
13,2 sur 20
Le prix
800 euros environ
Les plus
Design Système audio stéréo Discrétion
Les moins
Perte de puissance due à la focale courte
4e : BenQ – W600+ : Pour bien démarrer Petit coup de cœur pour le W600+ de BenQ : look agréable, bonne télécommande rétroéclairée et complète, luminosité et taux de contraste élevés, le tout pour moins de 650 euros ! Plus une connectique complète, notamment un port VGA pour un ordinateur et deux entrées vidéo HDMI. Voilà qui évitera de jongler avec les câbles entre la console de jeu et le lecteur multimédia de salon. Ce vidéoprojecteur apparaît comme une solution idéale pour une première acquisition, d’autant que le rendu des films est assez correct avec les réglages par défaut. En mode cinéma, l’image manque un peu de piqué, mais le défaut est corrigé grâce à un système de réglage bien pensé. Prévoyez cependant de coupler le boîtier à un ampli hi-fi ou à un kit d’enceintes pour PC, les haut-parleurs intégrés n’étant vraiment pas terribles. Plus embêtant, le BenQ se montre l’un des plus gourmands en énergie de ce comparatif, à près de 300 W contre 235 W en moyenne.
La note
12,6 sur 20
Le prix
650 euros environ
Les plus
Télécommande Entrées HDMI
Les moins
Forte consommation électrique
5e : Viewsonic – PJD6531W : Beaucoup trop cher Un peu prétentieux de s’afficher au même prix que des modèles signés Optoma et Infocus quand les caractéristiques n’ont rien à voir, ni en termes d’électronique ni en confort d’utilisation. La télécommande est mal rétroéclairée ? la lumière bleue sous les touches ne suffit pas à faire ressortir les inscriptions ? et les menus sont mal conçus (à titre d’exemple, les réglages de l’image sont rangés dans une rubrique Photo…). On est très loin des menus détaillés et tout en couleurs des modèles d’Optoma ou de BenQ. Idem pour la qualité de l’image : si le Viewsonic est très lumineux en mode cinéma, il n’est pas aussi bon, pour le rendu des films, que l’IN146 d’Infocus, un peu moins cher. Et il est particulièrement gourmand en électricité, avec 284 W au compteur. Même si l’engin peut se trouver autour de 640 euros sur Internet, il nous paraît bien moins intéressant que le modèle de BenQ, vendu quasiment au même prix.
La note
11,7 sur 20
Le prix
800 euros environ
Les plus
Deux entrées VGA
Les moins
Prix Menus et télécommande
6e : Mitsubishi – EW270U : Meilleur en contraste qu’en ergonomie Le EW270U de Mitsubishi affiche, de loin, le meilleur taux de contraste – et presque la meilleure luminosité – des neuf appareils testés. Mais on ne craque pourtant pas pour lui. À près de 800 euros, il se montre autrement moins bon que les Optoma pour l’affichage des films. Il consomme un peu plus d’énergie que le vainqueur de ce comparatif et ne supporte aucun mode d’affichage en 3D. Sa télécommande se révèle peu pratique et la prise Ethernet, dont nous attendions beaucoup, ne sert en fait pas à grand-chose ! Ne comptez pas sur elle pour lire directement des vidéos depuis un réseau local, elle n’est là que pour prendre le contrôle de l’appareil à distance, une fonction peu intéressante pour le grand public. Certes, le boîtier EW270U de Mitsubishi aurait pu être un bon compagnon pour la projection de documents bureautiques et pour regarder un film à l’occasion, mais à moins de tomber sur une bonne promo, on ira se fournir chez Optoma ou Infocus.
La note
11,1 sur 20
Le prix
790 euros environ
Les plus
Taux de contraste et luminosité
Les moins
Ergonomie de la télécommande Port Ethernet inutilisé
7e : Acer – H5360 : Un peu de relief C’est le modèle le moins cher, mais pas le plus mauvais de notre dossier comparatif. Vendu 569 euros, il s’adresse plus aux amateurs de jeux vidéo en 3D qu’aux cinéphiles. Il est en effet compatible avec la technologie 3D Vision de Nvidia : une fois connecté à un ordinateur équipé d’une carte 3D compatible et des lunettes actives idoines (non fournies !), il permet de profiter des jeux 3D compatibles. Le H5360 d’Acer fait également partie des modèles compatibles avec la platine 3D XL d’Optoma permettant de visionner ses Blu-ray 3D en relief. Ne vous attendez quand même pas à du grand cinéma. Pour les films, surtout en 3D, l’Acer offre une qualité d’image très moyenne, des couleurs bien moins belles que celles de modèles un peu plus chers. Et à 2 m du support de projection, l’image projetée ne dépasse pas 1,36 m de diagonale, la plus petite de ce comparatif. Disons enfin que l’ergonomie générale et la télécommande (non rétroéclairée) mériteraient d’être revues.
La note
10,0 sur 20
Le prix
570 euros environ
Les plus
Compatibilité 3D à petit prix
Les moins
Qualité de l’image
8e : Epson – EH-TW450 : Pour son mode cinéma Ce petit modèle Tri-LCD offre une diagonale d’image un peu plus grande que ses concurrents en DLP (hors modèles à focale courte) mais souffre d’un manque flagrant de contraste. Ses réglages par défaut sont mal calibrés, mais le mode cinéma sauve les meubles : de fait, notre jury a apprécié le rendu des films, qui s’affichent ici sur une diagonale de près de 1,8 m à 2 m du support de projection. Du coup, mieux vaut rester en mode cinéma… que se battre sur les réglages, via des menus et une télécommande peu intuitifs. Bon point, en revanche, pour la richesse de la connectique avec, en plus des entrées classiques, une prise USB 2.0 pour lire directement des photos stockées sur une clé. L’interface n’est pas très belle, mais ça marche !
La note
9,8 sur 20
Le prix
715 euros environ
Les plus
Port USB
Les moins
Gamma en modes cinéma et standard
9e : Sony – VPL-BW7 : Au bureau ! Avec le VPL-BW7, Sony occupe le secteur des appareils multimédias d’entrée de gamme… juste convaincant en utilisation bureautique. Il n’est ni beau ni mince : un signe, parmi d’autres, du très faible intérêt de la marque pour les produits non estampillés Full HD ! Surtout, l’appareil ne fait pas le poids, côté performances, face aux concurrents de même niveau de prix. Souci principal pour nous, l’incapacité du modèle à restituer des noirs profonds et de belles couleurs. Même dans une pièce bien sombre, on n’a, au mieux, que du gris foncé et des teintes lavasses. Pas assez de lumière, pas assez de contraste, c’est rédhibitoire, selon nous, pour un modèle home cinéma, même en entrée de gamme. En plus, le Sony est dépourvu de haut-parleurs. Les modèles premier prix d’Acer ou de BenQ font bien mieux.
La note
8,1 sur 20
Le prix
600 euros environ
Les plus
Prix
Les moins
Design Qualité d’image
Les bons critères 1. Télécommande facile à manier
L’ergonomie de la télécommande n’est pas à prendre à la légère. Dans cette sélection, c’est BenQ qui fournit la meilleure, rétroéclairée et très complète, alors que les modèles de Mitsubishi et d’Acer sont trop petits et malcommodes. La précision des menus ajoute au confort d’utilisation, notamment chez Optoma et BenQ.
2. Accessoires non superflus
Au-delà des performances, les accessoires fournis font la différence entre les modèles. Côté câbles, la plupart des constructeurs n’offrent qu’un bête câble VGA, pour la connexion d’un PC. N’espérez pas le cordon HDMI, même autour de 800 euros. En revanche, cinq de nos modèles disposent d’une sacoche de transport qui permet aussi, à la maison, de protéger l’appareil de la poussière. Mais pas question d’en profiter pour y ranger DVD ou Blu-ray, elles sont taillées au plus juste et n’offrent guère de place pour autre chose.
3. Discrétion
Tous nos vidéoprojecteurs, refroidis par un puissant ventilateur, se font nettement entendre en fonctionnement. Ce n’est pas forcément gênant pour la projection d’un film, la bande-son couvrant largement le bruit de l’appareil. La soufflerie, en revanche, peut devenir gênante pendant la projection de photos. Dans notre sélection, c’est le GT720 (classé 3e ) qui s’est montré le plus discret, avec seulement 37,4 dB. Le H5360 d’Acer, lui, monte à plus de 45 dB.
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