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Come-back

iens, tiens, les biotechnologies réapparaissent. On en parlait déjà dans les années 1970, voire dans les années 1960, au fur et à mesure que les chercheurs…

iens, tiens, les biotechnologies réapparaissent. On en parlait déjà dans les années 1970, voire dans les années 1960, au fur et à mesure que les chercheurs apprivoisaient l’ADN. Pourquoi ce come-back dans l’esprit des investisseurs ? Tout simplement parce qu’entretemps, les biotechnologies ont totalement fusionné avec les technologies de l’information et que la puissance des microprocesseurs a redimensionné de façon impressionnante les champs de la recherche appliquée. Vue de l’esprit ? Absolument pas. Récemment, des chercheurs californiens ont enfermé une cellule dans une micropiscine de solution glucosée, logée à l’intérieur d’un microprocesseur. Et la puce a calculé la tension électrique nécessaire pour casser la membrane de la cellule sans la tuer. L’intérêt étant de modifier son programme génétique avec une assistance électronique. Autre exemple, une équipe lyonnaise a réussi, en greffant une puce sous le péritoine d’un paraplégique, à faire fonctionner les jambes du malade. Le composant électronique envo-yait les impulsions électriques que l’influx nerveux naturel du patient n’était plus en état de générer. Enfin, c’est aux États-Unis qu’une puce équipée d’un émetteur a été installée dans le crâne d’une personne qui n’avait plus que l’usage de ses paupières. Le dispositif a réussi à transmettre des messa- ges primaires depuis le cerveau du malade jusque sur l’écran d’un ordinateur positionné au bout du lit. Les lettres A, B ou C apparaissaient sur l’écran d’un PC. Le processeur déterminait la fréquence spécifique correspondant à la pensée de chaque lettre de l’alphabet et envoyait le signal au récepteur du PC.l est indubitable qu’une prochaine révolution industrielle va émerger de cette convergence. Les marchés de la santé, de l’agro-alimentaire et de la chimie devraient être impactés en priorité. Sur ces marchés primaires, l’incertitude n’est pas la même qu’avec les dot-com qui misaient sur une société de consommation tout-internet. Après 30 années de lente convergence, les biotechs ont désormais de la bouteille. Comment les ignorer ?

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Philippe Bonnet