Pour Scott McNealy, il s’agissait du ‘ secret le plus mal gardé de l’industrie informatique ‘. Comme prévu, à l’occasion de cette édition 2003 du Comdex, le PDG de Sun a en effet annoncé
que sa société allait produire, courant 2004, des serveurs utilisant le processeur 64 bits Opteron, d’AMD. Et en a profité pour vanter comme jamais les mérites de l’architecture x86.Sun a quasiment passé sous silence sa propre famille de puces Risc Sparc, sur le marché de l’entrée de gamme. Scott McNealy a même regretté publiquement de ne pas avoir commercialisé de serveurs à base de Pentium il y cinq ou
six ans pour, évidemment, se présenter dorénavant comme un champion précoce de l’Opteron.L’an prochain sortiront ainsi des SunFire bi et quadri-processeurs utilisant la dernière puce d’AMD. A temps pour fonctionner avec la version optimisée de Solaris pour Opteron, qui devrait être disponible dans la première moitié de
2004.
Intel toujours au catalogue de Sun
Pas question pour autant d’enterrer les serveurs Sun à base du Xeon d’Intel, qui continueront à être commercialisés en versions mono et bi-processeurs. Champion des architectures Risc il y a peu, la compagnie aura donc à son
catalogue l’an prochain des puces x86 pour serveurs provenant aussi bien d’Intel que d’AMD.Et pourrait même reprendre à son compte certains de leurs développements. Sun s’intéresse ainsi de près à la technologie d’interconnexion HyperTransport, d’AMD, qui devrait être couplée à ses puces Sparc.L’idylle entre les deux sociétés a toutefois ses limites. Autant l’entente fonctionne côté serveurs, autant, côté poste de travail, Sun continue à vanter ses produits client-léger SunRay. Et à tomber à bras raccourcis sur les PC à base
de processeurs x86, la principale source de revenus d’AMD.
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