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Comdex: le consortium LTO fourbit ses armes contre DLT

Les nouveaux produits LTO et Super DLT ont été présentés sur le salon. Par des belligérants qui ont placé leurs troupes dans les deux camps.

Réunis autour d’un même stand, IBM, Seagate et HP ont chacun présenté leur nouveau lecteur LTO Ultrium. Trois machines d’ores et déjà disponibles sur le marché.Définie en 1997 par le trio de constructeurs, cette technologie de stockage sur bande a un objectif bien clair : détrôner le format propriétaire de Quantum, le DLT (Digital Linear Tape) , référence sur le marché du stockage sur bande. Mais, plus que tout, cette alliance veut s’attaquer à son successeur, le Super DLT (SDLT), dont la commercialisation ne débutera réellement qu’au début de 2001.” L’issue de la bataille reste totalement incertaine “, explique-t-on sur le stand d’Imation, l’un des trois futurs fournisseurs exclusifs de cartouches SDLT, qui fabrique également des bandes pour le consortium LTO comme ses deux compères (Maxell et Fuji). ” Les deux technologies offrent en effet des performances similaires. “La capacité des cartouches du Super DLT est en effet de 110 Go pour un débit maximal de 11 Mo/s, contre 100 Go et 15 Mo/s pour le LTO Ultrium. Les deux lecteurs acceptent par ailleurs des systèmes d’exploitation identiques, à savoir tout ce qui n’est pas grand système. A en croire les différents constructeurs, les prix seront comparables, tant au niveau des lecteurs que des cartouches.

75 % de part de marché pour le DLT

La différence ne se fera donc pas sur les performances des produits. IBM, Seagate et HP tablent plus sur l’ouverture de leur technologie : ” Avec le LTO, les clients ne sont plus sous la coupe d’un seul fournisseur. Ils peuvent maintenant choisir “, affirme Carol Hildebrandt, responsable marketing chez IBM pour le stockage sur bande. Car n’importe quel constructeur peut disposer d’un brevet LTO pour fabriquer ses lecteurs ou ses bandes. Ils sont aujourd’hui une trentaine à avoir été certifiés LTO (Sony, TDK, Verbatim, Exabyte…). Sept d’entre eux fournissent déjà des cartouches.Quantum, pour sa part, tire sa force de sa base installée en DLT. D’après la société américaine, ce dernier représente 75 % des parts du marché du stockage sur bande. Un avantage évident dans la mesure où DLT et SDLT seront compatibles. Autrement dit, aucune migration d’un système à l’autre ne s’imposera. Il en sera autrement si l’utilisateur souhaite passer du DLT au LTO.Quelques acteurs, à l’instar d’Imation, proposeront à leurs clients d’effectuer une telle migration. Pour l’instant, IBM n’en fait pas partie. Big Blue mise plus sur une période de transition. ” Nous pensons fabriquer des bandothèques capables de faire cohabiter les deux technologies “, explique Carol Hildebrandt. Toujours est-il que ni IBM, ni HP, fournisseurs traditionnels de cartouches et de lecteurs DLT, nont renoncé à les distribuer. Une attitude paradoxale pour des constructeurs qui aiment présenter le LTO comme étant le futur “DLT killer”.

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Vincent Berdot, envoyé spécial à Las Vegas