Sans que cela ait valeur de sondage, les quelques appels effectués tendent à montrer que le salaire reste encore une question taboue. Ou pour le moins sensible.
Il y a d’abord le camp de ceux qui nadhèrent pas à cette décision, pour différentes raisons. A l’image d’Andersen Consulting (” Pas prêts à le faire “), de Cap Gemini (pour cause de calendrier chargé…) ou encore de Transiciel. Georges Cohen, PDG et fondateur de la SSII est d’ailleurs catégorique : “En pleine modération salariale pour cause de 35 heures, que penseront les salariés du salaire de leur PDG? Le Medef a pété les plombs et tend le bâton pour se faire battre “, estime-t-il.
Plus ouverts, mais pas pour autant plus précis, il y a ceux qui sont pour, mais pas tout de suite ou à certaines conditions. Ainsi, chez Bull, on affirme qu’il est nécessaire de consulter le comité de rémunération avant la moindre communication. De son côté, Microsoft France pose comme clause préalable que tous les membres du Syntec (syndicat des SSII) divulguent en même temps les rémunérations de leurs dirigeants (autant dire, pas tout de suite).
Ce rapide tour d’horizon a toutefois permis d’attribuer trois palmes d’or de la transparence : Jacques Tordjman (GFI), Maurice Bourlier (Ares) et Pierre Bonelli (Sema Group).
Le premier devrait déclarer environ 3 millions de francs de revenus pour 1999 (fixe + variable + stock-options). Mais, a-t-il tenu à préciser, “mon salaire – fixé par un comité de rémunération – n’a pas évolué depuis cinq ans.” Salaire plus faible pour le deuxième – 820 000 francs – mais auquel s’ajoutent 1,8 million de francs de dividendes et une voiture. Pour ce qui est des émoluments du patron de Sema Group, c’est simple : il suffit de consulter le rapport annuel de la SSII.
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