Passer au contenu

Combien de Français sont accros au smartphone ? Une nouvelle étude tire la sonnette d’alarme

Une étude révèle que de nombreux Français sont bel et bien dépendants à leur smartphone. D’après le sondage, le téléphone s’est infiltré dans tous les moments de la vie quotidienne… au point de susciter des émotions négatives quand il manque à l’appel.

Une nouvelle étude consacrée à l’addiction aux écrans vient d’être publiée par l’Observatoire santé de la mutuelle Pro BTP et le centre de recherche de l’Institut Rafaël. Sans grande surprise, le smartphone s’impose comme l’écran préféré des Français, devant l’ordinateur ou la tablette tactile. Le rapport révèle qu’une grande partie des Français admettent être dépendants de leur smartphone. En effet, 71 % des 21.422 personnes interrogées, âgées de 18 à 89 ans, se disent incapables de se passer de leur téléphone mobile.

Un sondé sur deux passe plus de 1 h 30 par jour les yeux rivés sur son smartphone. Tous les moments de la vie quotidienne sont rythmés par la consultation frénétique de l’écran. En effet, 36 % des Français consultent leur smartphone lorsqu’ils vont aux toilettes, tandis que 32 % des participants n’hésitent pas à le dégainer lorsqu’ils sont à table.

« Les écrans, le smartphone en tête, sont présents à tous les moments de la vie quotidienne et à chaque instant de la journée, du réveil jusqu’au coucher. La moitié des répondants déclarent que regarder leur portable est la première chose qu’ils font le matin et 15 % s’endorment même avec », explique l’étude.

60 % des individus admettent consulter leur compagnon électronique plusieurs fois par jour. Pire, 64 % des répondants se perdent dans l’utilisation frénétique du terminal même s’ils ont des choses plus intéressantes sur le feu. D’ailleurs, plus de la moitié des gens expliquent perdre la notion du temps en « scrollant » sur le téléphone. 

À lire aussi : Une nouvelle étude alerte sur la trop grande exposition aux écrans des enfants de moins de 2 ans

39 % des Français cherchent à se libérer du smartphone

Devenu omniprésent, le téléphone provoque un sentiment de mal-être quand il est absent. Près de 60 % des Français ressentent une sensation désagréable quand ils sont privés de leur portable ou qu’il n’y a pas de réseau mobile. Une grande partie des sondés ont bien conscience de leur nomophobie, c’est-à-dire l’addiction au smartphone. La moitié des Français voudraient pouvoir lâcher un peu leur téléphone, et 39 % ont déjà essayé de s’en défaire… sans succès. Pour la docteur Sarah Coscas, psychiatre addictologue, l’usage excessif du smartphone ressemble beaucoup à un comportement addictif :

« On parle d’addiction et de troubles de l’usage quand l’individu ne parvient pas à ne pas consommer malgré les conséquences négatives qui accompagnent sa consommation (problèmes de santé, disputes, retards, prises de risque…). Lorsque l’envie irrésistible de consommer survient, il ne parvient pas à se remémorer toutes les bonnes raisons qu’il a de ne pas le faire ».

Pour éviter que l’addiction ne s’installe sournoisement dans votre vie quotidienne, l’Observatoire santé de la mutuelle Pro BTP recommande d’être attentif aux symptômes de la dépendance, comme la perte de contrôle, l’activité compulsive ou l’usage continu. Par ailleurs, il faut veiller à réguler le temps passé devant un écran afin de minimiser les risques. Interrogé par l’observatoire, le professeur Laurent Karila estime qu’il « faut pouvoir réguler son temps tout en se faisant plaisir et en évitant de perdre le contrôle ».

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Florian Bayard
Votre opinion
  1. S’en libérer pourrait être aisé, s’il n’y avait pas tous les organismes qui nous contraignaient à avoir un smartphone et leur application. Même les services publics s’y mettent… Quelle tristesse.
    PS : j’ai passé 2 ans sans smartphone, c’était l’enfer. Certaines personnes ne me croyaient même pas quand je leur disais que je n’avais pas de téléphone. Tout était extrêmement compliqué. Le pire pour moi, c’était la banque.

  2. Non sans rire.. Rien qu’à sortir dans la rue ça suffit pour voir le nombre de *** qui ont la tête dans leurs smartphones ! TRISTESSE !!

    Eh les mecs à un moment il faut décrocher et en plus ce sera mieux pour votre sécurité !

Les commentaires sont fermés.