A les écouter, tous les créateurs de start-up ont rédigé eux-mêmes leur business plan. Les fondateurs de la jeune pousse C-Judge, site d’opinions d’utilisateurs, le justifient ainsi : “pour maîtriser un business quel qu’il soit, il convient d’avoir besogné longtemps sur le précieux document, de manière à connaître parfaitement son secteur d’activité, ses concurrents et l’évolution future de son entreprise.”” Dans la réalité, les aventuriers-entrepreneurs ont souvent recours à une aide extérieure pour finaliser la rédaction du business plan. “, explique Olivier Mercoli, directeur général d’Up-e, une société de mise en relation de start-up et d’investisseurs.
Un passage obligé
” En effet, aujourd’hui, le business plan s’impose comme un passage obligé pour lever les indispensables fonds, car rares sont les projets capables de dépasser le cap des six premiers mois sans apport financier. “, poursuit Olivier Mercoli.Néanmoins, il convient de démystifier le business plan. A l’exception des parties financières qu’il recèle, ce document n’est rien d’autre qu’une présentation commerciale de l’entreprise, rédigée à l’intention des investisseurs.Il explique clairement ce que les créateurs désirent mettre en place, quel sera l’environnement concurrentiel, quelles sont les perspectives et quelle équipe de spécialistes viendra épauler les fondateurs (qui, par essence, ne peuvent tout faire seuls).Pour deux associés ayant bien réfléchi à toutes ces questions, il faut compter un mois de travail à plein temps avant d’obtenir un document stratégique, à la fois solide et convaincant.Bien entendu, il existe nombre de consultants indépendants et de cabinets spécialisés, capables de rédiger le business plan avec (ou sans) les créateurs.” Les prix varient en fonction de l’envergure du projet : entre quelques milliers et plusieurs centaines de milliers de francs. Mais, généralement, le tarif avoisine les 30 à 50 000 francs. “, commente Olivier Mercoli.En effet, seule la partie financière s’avère difficile à présenter clairement pour le profane de la comptabilité et des tableaux prévisionnels. Un expert-comptable facturera environ deux à trois jours de travail, soit 5 à 15 000 francs.
Des aides à la rédaction
La partie réservée à la présentation du ” business ” se révèle plus facile à appréhender, mais requiert une parfaite connaissance du marché. A ce stade, il convient d’ajouter une étude de marché (environ 15 000 francs) réalisée par des professionnels ou une junior entreprise d’école de commerce.Mis bout à bout, toutes les interventions extérieures représentent un budget quotidien d’environ 6 000 francs. “Certains cabinets proposent d’échanger des parts dans le capital de l’entreprise (2 à 5 %) contre la rédaction du précieux document. Enfin, des business plan conçus par des amis (c’est-à-dire sans traces ni factures) se négocient autour de 5 à 20 000 francs.”, conclut Olivier Mercoli.Au coût de la rédaction du business plan, les créateurs doivent ajouter la commission de 5 % de la levée de fonds obtenue pour régler le cabinet ou le consultant ayant participé à une recherche active des investisseurs.Enfin, les créateurs peuvent obtenir diverses aides à la rédaction du business plan : jusqu’à 50 % du prix auprès de l’ANVAR (Agence nationale de valorisation de la recherche) ou de la DRIRE (Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement).Reste une dernière voie : certains créateurs de start-up sollicitent l’aide de leur future agence de communication globale et/ou publicitaire… contre l’assurance de remporter le budget lorsque les fonds seront disponibles.
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