Plus que de raison, les grands patrons de la planète ont ratifié le fait que pour vivre, il faut être gros. Cette dynamique qui façonne notre économie depuis pas mal de temps déjà, prend des allures de démesure. En matière d’informatique, la demande est aujourd’hui moins forte, accentuant d’autant le rapprochement des ténors de l’industrie. L’heure est à la fusion entre HP et Compaq, deux entreprises d’une culture radicalement différente. Même si elles font, comme le précisent certains bien-pensants, le même métier depuis longtemps, rien ne laisse augurer le succès d’une telle opération. Compaq, qui a eu les yeux plus gros que le ventre avec Digital, continue de jouer avec le feu. S’unir avec HP, sous réserve que la fusion soit validée, c’est accepter une rationalisation des gammes de produits et des systèmes d’exploitation. HP va devoir composer avec cinq OS Unix différents (correspondant chacun à une ou des lignes précises de produits), sans compter Linux et Windows. Les analystes ont beau prévoir le maintien des solutions ProLiant (Wintel), HP-UX et des imprimantes HP, pour le reste, c’est le flou le plus total et d’aucuns ne peuvent prétendre y voir clair avant dix-huit mois. Dix-huit mois, c’est colossal aussi pour les clients. Que restera-t-il de Compaq et de Digital in fine ? En face du siège social actuel de Compaq France à Issy-les-Moulineaux (92), un bâtiment s’élève arborant fièrement l’affiche, ” nouveau siège social de Compaq France “. Ça n’est déjà plus qu’une vue de lesprit !
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