Éditeur de la messagerie instantanée grand public Internet Pager, Infoleague a décliné son produit en un outil à usage professionnel, baptisé Intranet Pager. Conçu d’après une technologie propriétaire, Intranet Pager porte, du coup, assez mal son nom, tant intranet implique l’utilisation des protocoles standards du Net (HTTP, HTML, etc.). Le logiciel peut cependant être couplé à une solution de RPV en vue d’une collaboration avec des entreprises tierces par extranet. La solution comprend divers outils de travail de groupe, qui s’articulent autour d’une messagerie instantanée. Outre la possibilité de communiquer en temps réel, ses utilisateurs peuvent gérer leurs listes de tâches, leur agenda, leurs notes ou leur carnet d’adresses et les partager. La mise en place d’Intranet Pager est très rapide. La partie serveur, qui ne pèse que 2 Mo dans la version par défaut que nous avons testée, peut être installée sur n’importe quel PC Windows (de 95 à XP) connecté au LAN.
Administré par les utilisateurs
Un client Intranet Pager (4 Mo en version de base) doit être installé sur le PC de chaque utilisateur. L’ensemble fonctionne à la fois sur un mode client-serveur et sur un mode peer to peer. Les utilisateurs doivent s’inscrire dans la base d’administration d’Intranet Pager en renseignant un formulaire de contact classique et en indiquant l’adresse IP de la machine serveur. L’administrateur ne peut lui-même effectuer ces inscriptions. L’utilisateur reçoit un numéro d’identifiant à assortir s’il le souhaite d’un mot de passe. Répertoriés dans la base d’administration ?” à la présentation beaucoup trop sommaire ?”, les inscrits peuvent être rassemblés en groupe par l’administrateur, qui a aussi la responsabilité de créer les carnets d’adresses et des agendas partagés et d’affecter des droits aux inscrits (modifier, copier…).L’interface du client Intranet Pager consiste en une fenêtre en colonne, dont la largeur ne peut malheureusement pas être réglée, mais dont le graphisme est paramétrable. S’affichent les noms des collaborateurs que l’utilisateur choisit d’inclure dans sa liste ainsi que leur statut (en ligne, déconnecté). Toutes les fonctions de l’intranet sont plus ou moins accessibles depuis cette fenêtre, mais leur accès manque de cohérence : certaines sont clairement signalées par des boutons (ajout d’un inscrit dans la liste, accès à l’agenda…), certaines s’affichent en cliquant sur le nom d’un inscrit (envoi d’un message instantané, par exemple), tandis que d’autres nécessitent de cliquer sur le titre d’un menu (ajout d’un groupe d’inscrits dans la liste, par exemple). Il est possible de gérer plusieurs agendas, carnets d’adresses ou notes et de refuser leur partage. Les fichiers partagés, créés par l’administrateur, sont alimentés par les utilisateurs, par simple envoi de leurs données. Infoleague propose, en outre, un module optionnel (10 euros par poste) pour importer des fichiers Outlook existants. La messagerie Outlook est, en revanche, intégrée par défaut, permettant d’envoyer des e-mails sans quitter Intranet Pager.Le partage d’applications est certainement le meilleur atout d’Intranet Pager : après avoir invité un collaborateur, l’utilisateur voit non seulement la totalité de son écran mais peut aussi prendre le contrôle de ses applications. Simultanément, le demandeur peut saisir, dans une fenêtre presse-papiers, du texte qui sera envoyé sous forme de message, directement à l’écran, etc. La réactualisation des écrans prend environ une seconde après chaque action. Pour une utilisation sur un LAN, ce partage est ?” logiquement ?” très performant, mais nous ne l’avons pas testé en extranet. Le partage de vidéo est cependant très chaotique, même sur le LAN. Autre bémol, il n’y a pas de rapport maître-élève entre le demandeur du partage et son interlocuteur qui peuvent tous deux intervenir à l’écran.
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