Ce mardi 24 mars après-midi, Orange tenait une conférence de presse d’un genre un peu particulier. L’opérateur avait en effet décidé de communiquer publiquement sur sa colère concernant les attaques dont il est l’objet de la part de Free et de SFR.
Le directeur général adjoint d’Orange a confirmé que l’opérateur allait porter plainte pour diffamation contre Xavier Niel, fondateur d’Iliad/Free. Celui-ci avait en effet qualifié France Télécom, lors de la présentation des résultats d’Iliad, de « délinquant multirécidiviste » dont la « dernière grande innovation, c’est le Minitel ». De son côté, Maxime Lombardini, directeur général de Free, estimait dans Les Echos que France Télécom n’avait fait que copier le concept de la Freebox et du triple play inventé par Free.
Sur tous les fronts
Le PDG de SFR, Frank Esser, avait, lui, récemment estimé que, si l’iPhone était bien une innovation, ce n’était pas celle d’Orange mais d’Apple. Avant d’accuser son concurrent d’avoir surtout réussi à exclure pendant cinq ans la concurrence du marché de l’iPhone avec l’exclusivité négociée avec le fabricant américain. Mais France Télécom a décidé de ne pas poursuivre Frank Esser, « qui ne nous a pas injuriés », explique Louis-Pierre Wenes, directeur général adjoint de France Télécom.
Visiblement très énervé, Louis-Pierre Wenes a répondu aux accusations de manque d’innovation en citant la norme GSM, le réseau RNIS, les cartes prépayées, les services WAP ou, plus récemment, les services de télévision de rattrapage (Orange 24/24) ou Orange Sports. Il a également tenu a parlé du prix de l’abonnement téléphonique, du coût des terminaisons des appels fixes, de la baisse des terminaisons des appels mobiles, pour dénoncer les accusations de prix élevés qui seraient pratiqués par l’opérateur. Bref, France Télécom était sur tous les fronts.
Une situation exacerbée par la fin prochaine de l’exclusivité de la commercialisation de l’iPhone par Orange, le 29 avril, et par la suspension de la commercialisation du service de télévision Orange Sports TV, à la suite d’une décision de justice. Il reste que, comme l’a précisé Louis-Pierre Wenes, ce climat de tension ne remet pas en cause la collaboration d’Orange, de SFR et de Free au sein du comité de pilotage qui doit fixer les conditions de mutualisation de la fibre.
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