A Las Vegas, tous les fabricants de codeurs numériques et d’équipements de diffusion présents à la convention nationale de la NAB ont annoncé de nouveaux modèles incorporant des évolutions technologiques propres à réduire le débit de la vidéo numérique, sans préjudice majeur pour la qualité finale.Plusieurs approches concourent à relever ce défi, en particulier l’analyse en aval du codeur et le multiplexage statistique.Chez Nexstream, la filiale commune d’ Alcatel et de Thomson Multimedia, on s’intéresse ainsi au traitement préalable qui vise à détecter les caractéristiques d’une image complexe afin d’adapter en temps réel les performances du codeur.L’option matérielle SuperEncoder du codeur de diffusion DBE 4130 réalise une première passe d’encodage du signal, qui est, en réalité, un processus d’évaluation, puis engage un processus d’encodage MPeg-2 qui privilégie l’optimisation de la qualité finale de l’image restituée.Le constructeur précise que le dispositif de réduction de bruit de SuperEncoder intervient aussi lors de la première passe et au stade de la compensation de mouvement, cette dernière fonction s’appuyant sur un algorithme propriétaire issu de l’expertise de Thomson Multimedia dans la télévision numérique.
Optimiser le débit des canaux en fonction des besoins
L’américain Harmonic adopte une démarche similaire avec son décodeur MPeg-2 DiVicom MV50. Celui-ci est équipé d’un préprocesseur, baptisé ENRgy, qui s’appuie sur des techniques de filtrage temporel et de compensation de mouvements, et vient s’insérer dans son architecture LookAhead.Cette méthode analyse, là encore préalablement, le signal avant de lui appliquer le filtrage et l’encodage convenant le mieux à son état. Les informations relatives au bruit vidéo détecté par ENRgy permettent ainsi à LookAhead d’aménager son mode de traitement.La branche Digital Transmission System de Philips y va, elle aussi, de son codeur, le StreamFlex GoldLine, dont l’efficacité en compression, en bas débits notamment, bénéficie directement au processus de multiplexage statistique qui se généralise chez de nombreux diffuseurs.
Le multiplexage économise la bande passante vidéo
Le multiplexage statistique permet, à partir de l’analyse prédictive des différents canaux entrant dans le multiplexeur, d’optimiser le débit de chacun en fonction des besoins. Ainsi, un programme qui doit restituer momentanément une image complexe pourra disposer de bande passante empruntée aux autres canaux du même multiplex.Le norvégien Tandberg Television propose, en option sur ses équipements de la série 5000, une solution MPeg-2 multicanal basée sur le changement aisé de débit numérique. Cette offre prend en compte la diversité croissante des moyens de diffusion et des bandes passantes que cela suppose.Ce dispositif permet de modifier individuellement le débit attribué à chaque canal dans un multiplex déjà traité en mode statistique, puis de remultiplexer l’ensemble sous le même mode en changeant éventuellement les préférences. Et les progrès sont en bonne voie, avec l’annonce des codeurs à turbocode.
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