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Coco, le site de rencontres controversé, vient d’être fermé

Le forum coco.gg, au cœur de plusieurs affaires criminelles, a été fermé ce mardi 25 juin.

Coco.gg n’est plus accessible depuis ce mardi 25 juin : le parquet de Paris a annoncé, sur son compte X, avoir fermé le forum impliqué dans plusieurs affaires criminelles allant de la pédocriminalité à des affaires de viols et de guet-apens homophobes. Cela faisait plusieurs mois que des utilisateurs demandaient la fermeture du site. Le forum, lancé au début des années 2000, était devenu « une zone de non-droit », selon des victimes interrogées par Franceinfo. Le site ne prévoyait aucune modération ou procédure préalable d’inscription.

Le forum de discussions s’est retrouvé au cœur de plusieurs affaires criminelles, comme celle de Grande-Synthe, qui a conduit à la mort du jeune Philippe, ou celle du Vaucluse, dans laquelle un retraité « recrutait » sur le site des hommes pour violer sa femme, à son insu, rapportait Le Monde. Le mois dernier, douze hommes ont été jugés à Valenciennes pour des agressions sexuelles sur une adolescente de 14 ans, rencontrée sur le site. Mais jusqu’à présent, Coco avait échappé aux autorités françaises – coco.fr étant devenu coco.gg, un nom de domaine enregistré sur l’île britannique de Guernesey.

Une décision de fermeture prise en lien avec plusieurs autorités

La décision de fermeture du site a été prise de manière collégiale par l’autorité de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) du parquet de Paris, en lien avec Eurojust, l’Agence européenne pour la coopération en matière de justice pénale, le commandement du ministère de l’Intérieur dans le cyberespace, l’unité cyber de la gendarmerie et l’office national antifraude. Si vous vous rendez sur le site, vous verrez désormais un message informant de la fermeture du site, avec notamment les logos des autorités françaises, ainsi que celui de l’organe officiel bulgare contre la cybercriminalité.

Interrogé par Tech&Co, Alexandre Archambault, avocat spécialisé dans le numérique, explique « qu’il ne s’agit pas d’un simple blocage, mais d’une action auprès de l’hébergeur et du gestionnaire de nom de domaine ». Mais le site pourrait revenir sous un nom différent, ajoute-t-il.

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Source : Tweet du parquet de Paris du 25 juin 2024


Stéphanie Bascou