Le 19 septembre dernier, Sun Microsystems s’est offert Cobalt Networks pour 2 Md$ (2,3 Md€) en échange d’actions. Objectif de cette acquisition (l’une des deux plus grosses jamais réalisées par Sun avec celle d’une partie de Cray) : disposer d’une offre d’entrée de gamme composée de petits serveurs internet fonctionnant sous Linux. Cher payée, l’entrée de gamme ? “Cette acquisition est similaire à celle de la technologie Starfire de Cray, explique Ed Zander, président et CEO de Sun. Tout comme cette ligne de produits est devenue une de nos plus belles réussites, nous pensons que la demande pour ces serveurs prêts à l’emploi va exploser d’ici 2 à 3 ans. Cobalt est notre défi sur le futur.” Un pari pour lequel Sun a misé 2 de ses 15,7 Md$ (environ 18,2 Md€) de revenus annuels, encouragé par les analyses de Dataquest, notamment, qui évalue ce secteur à 16 Md$ en 2003. La part de marché (en volume) actuelle de Cobalt étant de 19,7 % sur les serveurs dédiés et de 30,3 % sur les serveurs multifonctions selon le Gartner Group, Sun a bon espoir de rentrer dans ses frais.
L’inconnue Linux
Curieusement, Sun possédait toutes les pièces du puzzle pour aller sur ce créneau. Tout, excepté une offre Linux, dont le constructeur s’est toujours gardé afin de promouvoir Solaris, son propre OS. Un choix qui n’explique peut-être pas à lui seul pourquoi les serveurs Sun coûtent jusqu’à 10 fois plus cher que les serveurs Linux, mais qui jette tout de même le doute quant à la pérennité de Linux sur les serveurs Co-balt. D’autant que Sun ne semble pas avoir complètement cédé au pouvoir d’attraction de Linux, comme l’affirme Ed Zander : “En approchant Cobalt, nous navions pas marqué Linux sur notre front !”. Certes, mais alors où faire des économies pour se placer correctement sur ce marché très compétitif ?http://www.sun.fr
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