Plus qu’un incubateur, Coach Invest se veut un médiateur entre les entreprises traditionnelles et les jeunes pousses. “Les grands groupes ont envie de participer à la nouvelle économie. Mais ils n’ont pas forcément le temps d’étudier tous les dossiers qu’ils reçoivent ni d’en avoir une vue globale “, explique Thomas Legrain, PDG de Coach Invest. D’où l’idée de réunir dans son capital des dirigeants d’entreprise à titre personnel. Lesquels investissent ainsi indirectement dans des jeunes pousses préselectionnées par Coach Invest. L’avantage de la formule est l’apport auprès des jeunes pousses des connaissances et des compétences des actionnaires. Et le réseau d’hommes constitué par le tour de table n’est pas négligeable. En contrepartie, la puissance financière, fondée uniquement sur des investissements personnels, reste limitée. Le capital s’élève à 27 millions de francs, alors que cinquante-quatre dirigeants d’entreprise ont déjà investi dans l’affaire. Avec quelques figures comme Gilles Pélisson, président de Lyonnaise Communication, Jean-Claude Bourdais, président du groupe Bourdais, Thierry Daignes, DGA du groupe Damart, ou Jean-Marc Schaub, DG de Primagaz.Afin de passer à la vitesse supérieure, Coach Invest recherche environ 30 millions de francs auprès de trois à six grandes entreprises pour son deuxième tour de table. “Ces entreprises vont nous apporter une puissance financière supplémentaire. Mais nous voulons garder l’apport de compétences de nos investisseurs, qui fait notre particularité “, explique Thomas Legrain. Dans l’idéal, le PDG recherche des entreprises travaillant dans des secteurs stratégiques peu ou pas représentés dans le capital actuel : communication, ressources humaines, conseil, ou encore logistique.Pour ce deuxième tour de table, Thomas Legrain dit avoir du temps : “Nous n’avons dépensé que 11 millions de francs dans une dizaine de projets. Nous avons donc de quoi vivre quelque temps.” Coach Invest a joué sur la prudence dans ses placements afin de rassurer et d’attirer davantage les investisseurs. A terme, l’incubateur envisage l’arrivée d’investisseurs purement financiers dans son capital, l’ensemble des compétences recherchées étant déjà présent. Mais une entrée en Bourse n’est pas inscrite dans les projets. “Ce n’est pas dans la philosophie de Coach Invest et des start up qu’elle accompagne “, explique Thomas Legrain. Une petite contradiction avec ce qui figure en première page du site web de Coach Invest. Mais entre la création du site et aujourd’hui, un vent de panique est passé sur la Bourse.
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