Fin 2004, l’affaire était entendue : Deutsche Telekom clamait
ne pas vouloir vendre sa filiale Internet française Club Internet. En juin 2005, il était même question de déployer un réseau télécoms à base de fibre optique en France, et d’y
investir 500 millions d’euros.En ce 1er mars 2007, le discours a changé.
Dans un communiqué sur sa stratégie, l’opérateur historique allemand dit ‘ progammer la revente d’activités qui ne cadrent pas avec sa
stratégie ‘. Dans la liste se trouvent, précisément nommé, Club Internet. Depuis quelques jours, les rumeurs couraient sur une revente du FAI hexagonal. Mi-février, le journal allemand Handelsblatt
écrivait qu’un mandat de vente avait été donné à la banque Rothschild, avec une mise à prix avoisinant 300 millions d’euros, pour un parc d’environ 600 000 abonnés au haut débit.Deutsche Telekom avait
racheté Club Internet à Lagardère en 2000. Du côté du FAI, on ne commente pas l’information du jour, en indiquant qu’il s’agit juste d’une piste envisagée par la maison mère
d’outre-Rhin. Le communiqué de cette dernière témoigne néanmoins d’une réelle décision de vendre.
Quel acheteur ?
La cession de Club Internet serait une étape de plus dans la concentration du secteur de l’accès à Internet en France. En mars 2005, Alice (Telecom Italia)
se payait Tiscali France. En août 2006, Neuf Cegetel
rachetait, lui, les activités d’accès d’AOL France. Et en octobre dernier, c’est SFR qui entrait dans l’arène ADSL, en
mettant la main sur les activités haut débit de Tele2 (une opération encore suspendue à l’accord des autorités de la concurrence européennes).Si Club Internet est effectivement à vendre, reste à savoir qui pourrait se porter acquéreur. Il y a quelques jours, Franck Esser, le PDG de SFR, indiquait au quotidien Les Echos que ‘ SFR
n’est pas acheteur de Club Internet, mais nous ne sommes pas contre un rachat par Neuf Cegetel ‘. Rappelons que SFR détient désormais 40,7% de Neuf Cegetel,
qui a mis en Bourse récemment 20 % de son capital, pour financer notamment le rachat d’AOL.Neuf Cegetel semble le nom le plus logique pour reprendre Club Internet. Mais Free, qui s’est contenté, pour le moment, de rachats ciblés, comme
la licence WiMax d’Altitude Télécom ou le
petit spécialiste parisien de fibre optique Citéfibre, pourrait, une fois n’est pas coutume, se mettre sur les rangs pour une opération majeure de croissance externe.
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