Microsoft fait l’objet d’une vaste enquête de la FTC concernant plusieurs activités phares de l’entreprise. La commission a passé plus d’un an à interroger les concurrents de Microsoft et ses partenaires ; une demande d’information (de plusieurs centaines de pages, selon Bloomberg) a été envoyée à l’éditeur qui va maintenant devoir éplucher le dossier et fournir des réponses.
Microsoft visé tous azimuts
Ce sont plusieurs aspects de l’activité de Microsoft qui inquiètent la FTC, à commencer par l’informatique dans le cloud et un possible abus de position dominante. Microsoft détient un rôle central dans ce secteur, où ses pratiques commerciales sont dénoncées par des concurrents ; ces derniers estiment que le mastodonte cherche à renforcer sa domination en s’arrogeant les contrats avec le gouvernement et les entreprises.
Il est également reproché le regroupement de logiciels bureautiques très populaires avec d’autres services comme Teams. Une manière d’étouffer les rivaux là encore. Il y a quelques mois, l’éditeur décidait de dissocier sa messagerie de la suite Office, justement pour calmer l’ire des régulateurs.
La FTC s’intéresse également à la sécurité informatique : les failles présentes dans les logiciels de Microsoft représentent de sérieuses menaces. Cette concentration sur le marché du cloud pose des risques pour l’économie. Les pannes majeures chez un acteur dominant comme Microsoft pourraient avoir des répercussions en cascade.
On a vu cet été comment une panne informatique touchant Windows a immobilisé une partie du monde. L’éditeur n’y était pour rien, mais cette péripétie illustre le poids de ses solutions dans la vie de tous les jours.
Comme on le voit, cette enquête vise très large. Surtout, elle intervient à un moment singulier pour la FTC : la directrice de la commission, Lisa Khan, est sur le départ. La prochaine administration Trump va nommer un autre responsable qui mènera peut-être une politique complètement différente. Les résultats de l’enquête dépendront donc de la direction que prendra la FTC après son départ.
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Source : Bloomberg
