Les entreprises n’ont pas été créées pour enrichir les actionnaires mais pour offrir aux consommateurs les meilleurs produits et services au meilleur prix.” Lapalisse ? Non, Roland Berger, patron du cabinet de conseil éponyme qui, interrogé par Le Monde, rappelait la vocation initiale de toute activité commer- ciale. Après les affaires Enron, Kirch et les efforts de Serge Tchuruk (Alcatel) comme de Jean-Marie Messier (Vivendi Universal) pour apaiser la grogne des actionnaires, il était bon de replacer les pièces du puzzle en bon ordre. Les états d’âme des patrons stars et les man?”uvres de couloirs monopolisent le champ médiatique. Ces gesticulations, le plus souvent orchestrées, s’adressent avant tout aux administrateurs et à la communauté financière qui gardent les yeux rivés sur le cours de Bourse. Quid de la stratégie et des employés chargés de la défendre ? Martin Bouygues, raillé souvent à tort pour son bon sens, a coutume de rappeler la hiérarchie de ses préoccupations de chef dentreprise : ses clients, ses salariés et ses actionnaires.* rédacteur en chef adjoint
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