Mettre en place une architecture client léger procure bien des avantages. Ces solutions, alternatives aux architectures client-serveur, sont accessibles via internet, faciles à déployer et à administrer : le poste de travail se résume à un terminal sans disque dur et avec peu de mémoire. Aucune application ne fonctionne dessus : il affiche simplement l’image de celle qui s’exécute sur le serveur de données. “Cela permet de réduire l’administration à son strict minimum “, explique Gérard Delpeuch, coordinateur de l’équipe système et réseau du Centre de ressources informatiques de l’Université de Rennes 1.D’abord présentes dans le monde Windows par les offres MetaFrame de Citrix et Windows Terminal Server de Microsoft, les architectures client léger ont gagné l’univers Unix depuis deux ans, avec Tarantella de SCO, Sun Ray de Sun ou Linbox de la société éponyme, sous Linux. “Nous avons préféré MetaFrame à Windows Terminal Server en 1999 pour équiper nos cent huit sites français, explique Philippe Aragon, ancien directeur informatique de la Sernam, qui a dirigé cette migration. Le projet concernait deux mille cinq cents postes de travail et l’offre de Microsoft ne gérait pas la répartition des charges.” Cela a permis à la Sernam de banaliser ses postes de travail. Dans l’ancienne configuration client-serveur, un commercial devait accéder à ses applications métiers par un terminal HP 9000, à ses comptabilités sur Windows 3. 11 et à une base de données commerciale via un PC sous Windows 95. MetaFrame a tout intégré sur un seul poste.L’utilisateur retrouve son environnement de travail – via son identifiant et son mot de passe – sur n’importe quel poste client léger. Le temps de réponse a été amélioré. “La communication est assurée via un réseau LAN à 100 Mbit/s au lieu du WAN à 256 Ko/s, poursuit Philippe Aragon. Le délai de réponse n’excède pas une seconde. Avant, il en prenait vingt.” Le choix a été différent pour la société IMG (Intranet Management Group), fournisseur de solutions clés en main pour l’industrie aéronautique, automobile, etc. “Nous avons choisi Tarantella après audit de l’offre du marché, parce que cette solution peut dialoguer avec différents environnement tels que Windows, Unix, IBM 3270, AS/400 et Linux, explique Jacques Henri, directeur marketing chez IMG. Par ailleurs, elle ne modifie pas l’application existante et un simple navigateur suffit, alors que Citrix installe un logiciel sur le poste client.” Ces types d’architectures sont faciles à utiliser, à maintenir et sont fiables. “Nous avons installé Linbox, une solution sous Linux, explique Céline Sanchez, responsable de la bibliothèque municipale de Claret. Depuis, je n’appelle plus mon prestataire de services, comme c’était le cas avec notre configuration client-serveur sous Windows.”
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