Si vous venez d’acheter un logiciel dans un magasin, je vous invite à regarder le contenu de la boîte. Vous y trouverez systématiquement un questionnaire vous permettant de vous inscrire, par courrier postal ou par mail, sur le site de
l’éditeur. Et si vous avez acquis votre programme via Internet, vous serez invité à remplir un formulaire en ligne lors de l’achat, de l’installation ou de l’activation de votre programme.Un petit conseil : ne vous précipitez pas et jetez un coup d’?”il sur ce formulaire. Certains n’hésitent pas à vous poser des questions indiscrètes, comme la configuration de votre machine, la liste de vos logiciels
installés… Vous y trouverez aussi une inscription alléchante, dans le genre : ‘ En retournant ce bon d’inscription, vous bénéficierez d’avantages, vous serez tenu au courant de toutes les mises à
jour… ‘Que cette inscription soit une source d’avantages, je n’en doute pas. Mais pour qui ? Généralement, pas pour vous. Car ces données que vous vous apprêtez à donner complaisamment, représentent, pour l’éditeur, une mine d’or.Votre adresse électronique, vos habitudes de consommation, vos intentions d’achats lors des douze prochains mois sont autant de données que les spammeurs sont prêts à payer au prix fort pour alimenter leurs bases de données.Ainsi, si votre acquisition concerne un logiciel pour enfants, ne divulguez jamais le prénom ni la date de naissance de vos rejetons : à chacun de leur anniversaire, vous recevriez d’innombrables sollicitations, pas toujours du
meilleur goût. En un mot, vous avez payé votre logiciel. Dans ces conditions, pourquoi feriez-vous cadeau de toutes ces données personnelles à son concepteur ?Peut-être pensez-vous que cette inscription offre quelques réels bénéfices. Pour ma part, je n’en vois qu’un : la possibilité de recevoir régulièrement les mises à jour de sécurité diffusées par le concepteur du logiciel. Mais, là
encore, j’estime qu’une visite régulière sur le site Web de l’éditeur est préférable. D’autant que ces correctifs de sécurité posent parfois plus de problèmes qu’ils n’en résolvent.Les éditeurs, conscients de la réticence des acheteurs à s’inscrire, multiplient les astuces pour rendre cette formalité obligatoire. Par exemple en délivrance un code d’activation sur Internet, code sans lequel le logiciel ne peut pas
fonctionner.Mais j’ai de sérieux doutes sur la parfaite légalité de cette mesure : l’utilisation d’un bien acheté – et payé – ne saurait être assujettie à une démarche quelconque. Alors, pour préserver votre tranquillité, jetez le
formulaire ou donnez des informations ‘ bidon ‘. Une attitude commercialement incorrecte, j’en conviens, mais qui vous garantira une certaine tranquillité !* Rédacteur en chef adjoint de l’Ordinateur individuelProchaine chronique vendredi 27 février
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