Depuis quelques semaines, les internautes peuvent découvrir le blog de Clem. La jeune fille n’est pas une adolescente comme les autres, mais un personnage de la nouvelle fiction française de TF1 baptisée Clem. Le 22 février prochain, la chaîne diffusera en prime time les aventures de Clémentine Boissier, une lycéenne qui tombe enceinte.
Pour accompagner le lancement de la série, TF1 a voulu créer le buzz sur la Toile. Le blog prépare les internautes à la diffusion à l’antenne. L’héroïne y raconte son amour pour Julien, évoque ses parents, le fossé des générations, etc.
Afin d’éviter que le jeune public identifie l’héroïne à une personne réelle, la chaîne a mis en place un compteur qui égrène les heures et les minutes précédant la diffusion de la série. Un renvoi est proposé vers le site de TF1.
Le jeune public, une cible privilégiée
Pour l’instant, seul le pilote de la série est programmé. Il sera disponible simultanément sur la chaîne et sur le site tf1.fr. Dès le générique de fin, les téléspectateurs pourront retrouver un « webisode » exclusif sur la Toile. Il narrera la vie de Clem et de sa famille trois ans après les faits.
« Avec Clem, nous avions une opportunité d’expérimentation cross media. Le sujet s’y prête. Nous tentons des choses en fonction des sujets qui arrivent. Nous essayons de décliner sur le Web ce qui dans notre offre touche le jeune public », explique Céline Nallet, directrice des opérations pour la fiction française chez TF1. « Joséphine, ange gardien a été un très gros succès sur Internet l’été dernier. » Ces épisodes rediffusés en catch-up TV ont fait plus d’audience que ceux de la série américaine Fringe.
Après le 22 février, le Web pourrait servir de relais avant la diffusion à l’antenne d’un deuxième épisode de Clem, actuellement en écriture. « Nous n’avons pas d’idée préconçue sur la manière dont nous allons maintenir la présence de cette série sur le Web. Il existe un problème de temporalité entre le Web et la télévision. Le deuxième épisode ne sera pas diffusé à la télé avant dix mois au minimum, alors qu’il est censé se dérouler un mois après les événements du premier épisode », commente Damien Rely, chargé de promotion et de développement 360 de la fiction française au sein de TF1.
Pas de fiction sur le Web sans la télévision
Pour l’heure, la chaîne n’envisage pas de produire des séries uniquement pour Internet. « Il n’existe pas de modèle économique pour les fictions en ligne. L’expérience Web ne peut exister que si elle est adossée à un programme générateur d’audience à la télévision », explique Céline Nallet.
TF1 a ainsi diffusé des webisodes originaux de Lost parallèlement à la diffusion de la série. Et se prépare à lancer une déclinaison de Téléfoot sur le Web, dont la première émission sera disponible le 17 février prochain.
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