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Claude Palmieri (Auchan): ” 1,5 milliard de francs par an pour l’informatique “

En quoi l’informatique a-t-elle contribué à rendre le groupe Auchan plus efficace et plus compétitif ? Nous avons été les premiers à utiliser des systèmes d’analyse…

En quoi l’informatique a-t-elle contribué à rendre le groupe Auchan plus efficace et plus compétitif ? Nous avons été les premiers à utiliser des systèmes d’analyse des ventes et de comparatif de résultats. Ce sont des éléments très dynamisants pour motiver les équipes commerciales et les chefs de rayon.Les NTIC ont-elles un impact mesurable sur votre productivité ? La mesure réelle des gains de productivité liés au système d’information est un serpent de mer. Quand on met en place un réseau logistique intégré, on modifie les flux et les équilibres entre le personnel et les entrepôts. Il en résulte des gains, tels que des réductions d’effectif, des baisses de stock ou de meilleures conditions d’achat.Les NTIC ont-elles contribué à créer de nouveaux emplois ? La grande distribution est créatrice d’emplois, car elle est dans une dynamique de croissance nationale et internationale. Le modèle a démontré son efficacité économique. La technologie n’est pas, en soi, créatrice d’emplois, mais elle est indispensable pour supporter cette croissance.Et ont-elles modifié votre manière de travailler ? Auchan est très avancé dans la mise en place des intranets. Nous mettons à disposition de l’ensemble des chefs de rayon et des directeurs de magasin l’information nécessaire pour qu’ils se réfèrent aux meilleures pratiques.Quel est le budget consacré, chaque année, aux NTIC ? Aujourd’hui, le groupe Auchan consacre plus de 1,5 milliard de francs à ses dépenses informatiques. Les investissements importants sont discutés et décidés au niveau de la direction générale du groupe.Attendez-vous de chacun des projets un retour sur investissement ? Le ROI n’entre évidemment pas en ligne de compte pour les projets à caractère obligatoire, comme l’euro, ou pour les projets capacitaires, comme l’ouverture de nouveaux magasins ou la création d’entrepôts. D’autres peuvent n’avoir que des objectifs qualitatifs – réduction des délais de clôture comptables, gestion des connaissances ou e-learning.Quels sont vos projets en cours ? Certains concernent l’interfaçage de nos systèmes d’achat, d’approvisionnement et de catalogue en ligne avec la place de marché Worldwide Retail Exchange (WRE), que nous avons créée avec d’autres distributeurs européens. Les investissements conjoints que nous avons consentis représentent plus de 850 millions de francs.

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Propos recueillis par Eliane Kan