Depuis longtemps, la ville de Besançon propose à ses habitants outils informatiques, accès internet et autres réseau à haut débit. Le 11 septembre, elle a donc tout naturellement accueilli la première étape d’une réflexion
nationale sur la société de l’information qui prépare les débats internationaux de décembre à Genève. Claude Lambey, son directeur des technologies de l’information et de la communication, insiste sur le rôle que doit jouer l’informatique hors des
murs de la mairie.Pour quelle raison Besançon a-t-elle été retenue pour démarrer le Tour de France des territoires ?Sans doute parce que nous sommes reconnus sur le plan national pour le développement des NTIC. Dès 1999, nous avons placé mille ordinateurs d’occasion en client léger dans les écoles afin que chaque classe dispose d’au moins trois
machines. Nous avons été la première ville à bénéficier d’un réseau métropolitain sur fibre optique et de la téléphonie sur IP.Le département des technologies de l’information n’est donc pas uniquement au service de la mairie ?Non, et c’est un virage fondamental. On ne doit plus considérer les services informatiques des mairies comme des prestataires internes. Ils doivent s’ouvrir à la population à travers les e-services et répondre aux besoins de
l’Administration en ligne. Nous avons commencé avec les écoles, mais nous aiderons aussi les associations à déployer des espaces public numériques (EPN), nous mettrons en place un centre d’appel citoyen, etc.A quel moment ce virage s’est-il produit ?Face à une demande croissante, cette évolution s’est faite pas à pas. Néanmoins, en 2001, le nouveau maire(*) a donné un coup d’accélérateur. Mon département intègre une subdivision du développement de
l’e-administration et une autre des télécommunications et réseaux pour l’infrastructure à haut débit. En 2003, le budget consacré aux services offerts à la population se monte à 440 000 euros. De plus, notre maire est devenu président de
la communauté d’agglomération. Et le 1er janvier 2004, nous deviendrons un service commun aux cinquante-neuf communes de l’agglomération.Allez-vous jouer auprès de l’agglomération le même rôle qu’auprès des Bisontins ?Oui. Nous allons homogénéiser l’informatique de gestion et la maintenance des équipements informatiques. Mais nous allons aussi lancer des projets pour les citoyens. Un portail éducatif pour les élèves, leurs parents, les
enseignants et l’Administration. Les parents pourront signaler une absence ou consulter le cahier de texte de leurs enfants. La fonction pédagogique passera par du contenu proposé par le ministère de l’Education nationale et un accord avec
France 5 pour une Web télévision. Pour l’accès, nous distribuons par exemple chaque année
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