Conférence multipoint
La visioconférence trouve vraiment son intérêt si plus de deux sites peuvent communiquer entre eux simultanément. Pour ce critère de conférence multipoint, les différences entre les produits testés sont importantes, allant de l’impossibilité de relier plus de deux sites (VCON) à la conférence entre 17 terminaux (Aethra). Cette capacité est généralement standardisée (contractuelle ou dépendante physiquement du nombre de lignes RNIS et du codec orchestrant la conférence). Le nombre de participants peut parfois être étendu grâce à une architecture en cascade (avec un système de postes relais). Dans certains cas, ces connexions supplémentaires ne pourront se faire en mode audio. Les solutions testées n’offrent pas toutes la possibilité d’accueillir un nouveau participant dans une conférence en cours. Trois modèles (Sony, Polycom, Tandberg) permettent l’affichage des différents sites en mosaïque sur un même écran.
Les résultats | ||||
Classement | Commentaires | Note | ||
ViewStation MP 512, de Polycom | Le nombre de participants est imité à quatre. On apprécie les quatre modes d’affichage proposés, avec en particulier le mode automatique (celui qui parle est à l’écran). | 7,5 | ||
880, de Tandberg | L’option multisite est entrante et sortante. Un participant peut donc arriver en cours de conférence. Par le biais de cascades, il peut y avoir dix participants, plus quatre en audio uniquement. | 7,5 | ||
Vega 2M, d’Aethra | Par un jeu de cascades, les utilisateurs de ce codec peuvent réaliser des visioconférences accueillant jusqu’à dix-sept participants. | 5 | ||
Contact 1600, de Sony | Il est possible pour l’initiateur de faire partager les coûts de la visioconférence entre les participants (quatre au mieux). | 5 | ||
Falcon IP 3, de VCON | Le modèle de VCON n’autorise en aucune manière la visioconférence en mode multipoint (plus de deux sites), ce qui justifie sa note. | 0 | ||
Interopérabilité
Critère important s’il en est, puisqu’il s’agit ici de la propension de chaque terminal à communiquer, par une liaison RNIS, avec le matériel d’un autre constructeur. Hormis l’impossibilité pour les appareils de Sony et d’Aethra de communiquer entre eux, les différents codecs font preuve de très bonnes aptitudes en matière d’interopérabilité. Le plus souvent, les communications sont symétriques tout au moins pour les communications audio (c’est-à-dire que les deux appareils utilisent le même protocole de liaison). Pour les liaisons vidéo, il arrive parfois que celles-ci soient asymétriques, l’appelant utilisant le protocole H.263, et le recevant, le protocole H.261. Apparemment, l’utilisation de deux protocoles n’affecte pas la communication.
Les résultats | ||||
Classement | Commentaires | Note | ||
ViewStation MP 512, de Polycom | Il n’a aucune difficulté à se connecter aux autres appareils, et toujours en transmission symétrique. | 9,4 | ||
880, de Tandberg | En tant qu’appelant, il communique avec le matériel de Sony en mode asymétrique, et en mode symétrique en sens inverse. | 9,4 | ||
Falcon IP 3, de VCON | En tant qu’appelé, il communique avec le matériel d’Aethra en mode asymétrique, et en mode symétrique en sens inverse. | 8,8 | ||
Vega 2M, d’Aethra | Il se révèle incapable de communiquer avec le modèle de Sony. | 6,9 | ||
Contact 1600, de Sony | Le modèle de Sony n’autorise en aucune manière une laison avec un participant équipé du modèle d’Aethra. | 6,3 | ||
Qualité vidéo
Globalement, on retrouve les mêmes réglages sur toutes les solutions : élimination de l’écho, contrôle de gain automatique, suppression de bruit, secret audio y compris en mode réponse automatique, etc. Les réglages d’entrée en ligne sont parfois moins aisés. En règle générale, les protocoles concernant ce type d’émission sont tous respectés. Pour autant, on observe une grande disparité en termes de qualité, d’excellente pour Tandberg et Polycom à très moyenne pour Sony. Les principaux reproches concernent des écarts de volume parfois importants, un son haché, parfois sourd, la présence de bruits parasites gênant la bonne compréhension, etc.
Les résultats | ||||
Classement | Commentaires | Note | ||
880, de Tandberg | Rien à reprocher pour ce matériel, avec un son clair et net et des réglages complets. | 9,8 | ||
ViewStation MP 512, de Polycom | Une qualité sonore à peine inférieure à celle de Tandberg. Aucune lacune dans le domaine des réglages. | 9,4 | ||
Vega 2M, d’Aethra | Un son haché et d’importants écarts de volume viennent entacher la qualité audio. Pas assez de priorité donnée au son. | 8,9 | ||
Falcon IP 3, de VCON | Si la conversation reste nette, le son est toutefois très sourd et présente beaucoup de souffle. | 8,7 | ||
Contact 1600, de Sony | Un son trop sourd pour être vraiment audible, d’où un grand nombre d’erreurs lors du test. | 7,2 | ||
Qualité audio
La cadence d’émission influe énormément sur la qualité de l’image diffusée. En connexion RNIS, à 12 images par seconde, les produits de notre banc d’essai font généralement bonne figure. En revanche, dès que l’on dépasse 15 images par seconde, les performances commencent à se dégrader : des images se ” perdent “, donnant une impression d’image saccadée. À 25 images par seconde, les taux de déperdition d’images augmentent, dépassant 40 % pour certains modèles (VCON, Tandberg, Polycom). Ces produits ont été conçus par les constructeurs pour des cadences inférieures (12 images/s pour Sony). En transmission par le LAN, à une vitesse de 25 images/s, VCON obtient le plus mauvais résultat avec un taux de perte d’images de 44 %, alors que Polycom ne subit quasiment aucune dégradation.
Les résultats | ||||
Classement | Commentaires | Note | ||
880, de Tandberg | Perte d’images : sur RNIS, de 1 % (à 12 images/s) à 46% (à 25 images/s) ; sur LAN, de 0 % (à 20 images/s) à 16% (à 25 images/s). | 7 | ||
Vega 2M, d’Aethra | Perte d’images : sur RNIS, de 1 % (à 12 images/s) à 25% (25 images/s) ; sur LAN, de 9 % (à 20 images/s) à 25% (à 25 images/s). | 6,9 | ||
Contact 1600, de Sony | Perte d’images : sur RNIS, de 3 % (à 12 images/s) à 37% (à 25 images/s) ; sur LAN, de 20 % (à 20 images/s) à 34 % (à 25 images/s). | 6,6 | ||
ViewStation MP 512, de Polycom | Perte d’images : sur RNIS, de 1 % (à 12 images/s) à 44% (25 images/s); sur LAN, environ 1 % quel que soit le débit. | 6,3 | ||
Falcon IP 3, de VCON | Perte d’images : sur RNIS, de 5% (à 12 images/s) à 53 % (à 25 images/s) ; sur LAN, de 29 % (à 20 images/s) à 44 % (à 25 images/s). | 5,5 | ||
Administration
Conçues pour être utilisées par des non-techniciens, ces solutions sont très simples à administrer. La mise en ?”uvre, y compris le branchement des nombreux câbles, est expliquée par un manuel ou facilitée par des codes de couleur. La seule difficulté réside dans l’utilisation d’un magnétoscope avec une connexion RNIS. Tous les codecs sont équipés d’un serveur, avec des spécificités propres (appels à partir d’une interface web, fonction de streaming sur le LAN, annuaire d’utilisateurs, etc.)
Les résultats | ||||
Classement | Commentaires | Note | ||
880, de Tandberg | Il autorise le streaming vidéo sur le LAN, permettant ainsi à de nombreuses personnes d’assister à la conférence, mais de façon passive. | 9,9 | ||
Vega 2M, d’Aethra | Il gère la perte d’un canal en cours d’appel (en mode H.221) et sa récupération automatique dès le retour à la normale. | 9,6 | ||
ViewStation MP 512, de Polycom | Il ne dispose pas de fonction de gestion d’annuaire. En cas de perte de canal, la récupération de celui-ci est impossible passé un délai de 40 secondes. | 8,7 | ||
Contact 1600, de Sony | Ce modèle ne permet pas de visualiser l’utilisation effective de la bande passante. Pas de récupération de ligne en cas de perte. | 8,6 | ||
Falcon IP 3, de VCON | Il ne gère pas le protocole HTTP 1.1. Il est le seul à ne pas pouvoir effectuer un appel à partir de son interface web. | 6,7 | ||
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