Classement par critère

1. La couverture fonctionnelle de base

Les fonctions de base d’un PGI, organisées autour d’une base de données unique, concernent la gestion commerciale, comptable et financière, les ressources humaines, et la GPAO (gestion de la production assistée par ordinateur) ou gestion des affaires (suivant le type d’activité). C’est d’ailleurs sur cette dernière fonction que se joue fréquemment l’adéquation d’un progiciel à une entreprise donnée (à l’exception du secteur du négoce). Suivant le secteur d’activité, les besoins de la PME en la matière pourront être très spécifiques. Le propre des PGI généralistes est leur capacité à offrir une gestion de la production, globale et paramétrable (flux continu, par lot, à la commande). Afin de tenir leur objectif de rapidité de mise en ?”uvre et de coûts, les PGI pour PME ont été amenés soit à limiter les fonctions offertes, soit à opter pour la gestion d’un type particulier de production, soit (ce qui revient souvent au même) à spécialiser le produit sur le type de production d’un métier donné.

2. La prise en compte d’Internet

La prise en compte d’Internet intervient à deux niveaux : l’architecture générale du produit et la disponibilité de fonctions spécifiques du e-business. Une architecture générale de PGI orientée Internet permet l’utilisation de l’ensemble des fonctions du progiciel (y compris les fonctions de base, comptabilité, RH, etc.) à travers un réseau ouvert (Internet, intranet, extranet) à partir d’un simple PC connecté équipé d’un navigateur. Cet aspect est particulièrement adapté à la problématique de la PME car il lui permet de déployer sans effort le progiciel et d’y avoir accès éventuellement sans devoir l’héberger dans ses locaux, en le louant ou en le partageant. Par ailleurs, la disponibilité de fonctions spécifiques du e-business est impérative puisqu’une majorité de PME devrait, dans les années à venir, installer un PGI justement pour pouvoir déployer de telles fonctions. Des modules d’e-commerce, de GRC, d’e-procurement, de logistique ou de SCM (Supply Chain Management) sont le prolongement naturel des fonctions de base et doivent utiliser le même référentiel de données. Des fonctions d’analyse décisionnelle (fondées ou non sur une structure de data warehouse) sont un plus car elles permettent enfin aux PME d’accéder facilement à des chiffres synthétiques de leur activité.

3. Le paramétrage et le déploiement

Ce critère revêt une importance particulière puisqu’il conditionne directement le niveau de services, les délais et les coûts, mais aussi le niveau d’implication du management de la PME dans le déploiement. Il doit être jugé sous plusieurs aspects en fonction du type de PGI considéré : d’abord la méthode et les outils proposés, puis l’organisation offerte par l’éditeur, l’assistance et enfin le déploiement. Un PGI très spécialisé, donc déjà fortement préparamétré sur un secteur donné, nécessitera moins d’outils de paramétrage. En revanche, une offre plus généraliste exigera une attention plus soutenue pour juger de leur qualité lors de la sélection. Une méthodologie claire, démarrant par une analyse préalable, même rapide, est un facteur de succès. Des logiciels de paramétrage utilisables à partir de procédures graphiques sur écran sont plus accessibles qu’un langage d’aussi haut niveau soit-il.

4. Les conditions de mise à disposition

Le dernier critère de choix repose sur les conditions contractuelles et logistiques de mise à disposition. Au niveau contractuel, et au-delà du prix, la modularité et la progressivité des contrats est un élément important : même si un PGI est un tout, cela ne signifie nullement que l’entreprise est condamnée à tout installer en même temps. C’est la raison pour laquelle le fait d’acquérir les modules d’un PGI séparément et les installer progressivement constitue un avantage indéniable. L’organisation mise en place par l’éditeur est aussi un facteur de choix important car il détermine un critère majeur pour la PME qui ne dispose souvent d’aucune compétence en interne : la disponibilité et la proximité. Sur le plan logistique, il convient d’avoir la possibilité soit d’installer le logiciel sur ses propres systèmes, soit de le faire héberger à l’extérieur, ou encore de louer l’ensemble du service (matériel, PGI, hébergement, exploitation) à un FAH (fournisseur d’application hébergée).

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