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Classement des Ennemis d’Internet : RSF dénonce les institutions

Dans son nouveau palmarès du pire, Reporters sans Frontières se focalise sur 32 institutions qui ont concouru à la cyber-censure en 2013… mais aussi sur des salons de sécurité comme Milipol.

Tous les 12 mars, journée de lutte contre la cyber-censure, Reporters sans Frontières dénonce dans un classement les ennemis d’Internet. Après s’être concentrée sur les sociétés privées de surveillance en 2013, l’association revient à une formule plus classique avec une liste de pays. Elle ne prend toutefois pas pour cible des Etats mais certaines de leurs institutions qui « mettent en œuvre la répression en ligne et les atteintes technologiques à la liberté de l’information ».

Les salons d’armement seraient « les dealers de la surveillance »

Au total, 32 d’entre elles sont dénoncées dont 3 implantées dans des pays démocratiques. A savoir, la NSA aux Etats-Unis, le GCHQ au Royaume-Uni et le Centre de développement des télématiques en Inde. La France serait absente du palmarès si elle n’abritait pas le salon professionnel de la sécurité et de la sureté intérieure des Etats Milipol. Mais aussi le forum TAC (Technology Against Crime) de Lyon, une sorte de Davos de la sécurité qui a lieu tous les deux ans. Avec la salon itinérant ISS World (Intelligence Supprot System for Lawful Interception, Criminal Investigation and Intelligence Gathering), ces rassemblements sont accusés d’être « les dealers de la surveillance » par RSF. Ce qui pose question, c’est la présence  de pays comme la Chine, le Bareïn, l’Iran ou le Soudan lors de ces événements. Pour RSF, il faudrait au minimum se poser la question de « l’utilisation de ces technologies par les forces de police de ces pays, coutumières de la chasse aux dissidents ».

 

Voir le dossier complet du rapport 2014 des Ennemis d’Internet

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Amélie Charnay