Apax Partners, qui fait la fine bouche en matière de capital-investissement, a succombé aux charmes de Clariteam, une start-up positionnée sur la qualité de services. Parmi la pléthore de dossiers qu’il reçoit, le capital-risqueur américain n’en sélectionne que 15 par an.
Une levée de 14,4 millions
Pour son troisième tour de table, Clariteam bénéficie de ses faveurs. La jeune pousse française, fondée en juillet 1999, lève ainsi 14, 4 millions d’euros, auprès d’Apax Partners, IDG Ventures Europe, et Viventures Partners, auxquels se greffent les investisseurs historiques, Dassault Développement, Sofinnova et Innovacom. Franck Noiret, directeur de participation chez Apax Partners revient sur ce qui a motivé le choix du fonds : “Nous sommes leader de ce tour, où nous avons investi un peu plus du tiers. Si nous croyons en Clariteam, c’est parce que, d’une part, le marché émergeant de la qualité de services possède un fort potentiel ; et d’autre part, Clariteam propose une solution en adéquation avec la demande de ce marché récent : elle analyse les performances à partir des processus métier. Trop de solutions fournies par les éditeurs de logiciels en sont restées à une lecture technique du problème.” Le capital-risqueur a été si bien séduit, qu’il a monté l’opération financière. Il a choisi de faire appel à IDG Ventures Europe, nouveau venu dans le métier du capital-risque, dont les fonds d’investissements initiaux atteignent 120 millions d’euros. En outre, IDG via sa filiale IDC, qui fournit services et conseils aux directeurs informatiques, promet d’être une source de fructueux contacts. De son côté, Viventures, en tant que fonds complémentaire adossé à Vivendi Universal, offre d’intéressants partenariats technologiques
Forte présence à l’étranger
D’autres éléments que le positionnement de la jeune pousse ont pesé, comme le souligne Nicolas Kourim, PDG de Clariteam et ancien DG de Siemens Nixdorf en France : ” Il est plus difficile de lever des fonds qu’à nos débuts. À l’heure où les marchés se tarissent, les investisseurs restent assis sur leur sac d’argent. Notre présence internationale, avec des implantations en Allemagne, en Angleterre et au Benelux, a plaidé pour nous.”Nicolas Kourim n’entend pas s’arrêter là, et prévoit, grâce à l’argent levé, de s’implanter avant la fin de l’été aux États-Unis. “Nous avons une approche pragmatique. Nous devons contenter nos clients, principalement des grands comptes. Les processus métier ne s’arrêtent pas à une frontière et nous devons suivre la qualité de services d’un système d’information, avec les mêmes appareils de mesure sans tenir compte de l’implantation.”Le business plan de Clariteam devrait assurer à la société une croissance de 50 % par trimestre pour un retour sur investissement fin 2002-début 2003. Période à laquelle la société devrait s’introduire en Bourse, en France et à l’étranger.
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