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Clap de fin pour MarchFirst aux Etats-Unis

Le numéro un mondial des Web agencies, issu de la fusion entre USWeb/CKS et Whitmann Hart, est officiellement déclaré en faillite et placé sous la protection de la loi américaine.

C’est une de ces histoires que seul Internet peut générer, ou comment MarchFirst, pure player historique du Web et numéro un mondial des Web agencies, a pu être acculée à la faillite en l’espace de quelques mois.Au début de l’année 2000, USWeb/CKS et Whitmann Hart, respectivement fondées en 1995 et 1984, fusionnaient pour donner naissance à MarchFirst. A la veille de l’opération, les deux sociétés représentaient une capitalisation boursière de 14 milliards de dollars.Un an plus tard, cette manne financière se réduisait à quelques dizaines de millions de dollars.Au temps de sa splendeur, MarchFirst était présent dans seize pays et employait près de 10 000 collaborateurs. En France, la Web agency d’origine américaine avait repris Sysicom. A l’annonce de la mise en faillite de la société, l’action MarchFirst, qui avait atteint 80 dollars en décembre 1999 et ne cotait plus que 31 cents, était suspendue.Dans les faits, MarchFirst aura subi, de plein fouet et simultanément, comme la plupart de ses concurrents (Razorfish, Icon Médialab, Scient, ou Framfab), le retournement de tendance du marché, la raréfaction des commandes, l’effondrement des marchés boursiers, et l’arrivée sur son c?”ur de métier de SSII plus ” traditionnelles “, comme Cap Gemini Ernst & Young.Un concours de circonstances difficile à assumer, surtout si l’on y ajoute des objectifs de résultats démesurés et quelques opérations de croissance externe…Depuis la fin 2000 et les signes avant-coureurs de la déroute, MarchFirst avait entamé une politique de cession d’actifs (l’éditeur de logiciels Divine et, plus récemment, l’agence de publicité MCKinney cédée au français Havas Advertising, filiale de Vivendi Universal Publishing) et annoncé une réduction d’effectifs de 1 700 postes. En vain…

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Philippe Crouzillacq