Après quatorze ans d’absence, Colonization, célèbre jeu de stratégie au tour par tour, fait son retour. Et hormis l’aspect graphique, rien ne change. Tout commence au XVe siècle. Mandaté par un royaume
européen (France, Espagne, Pays-Bas ou Angleterre), vous partez à la conquête du Nouveau Monde. Là-bas, vous fondez une colonie, exploitez vos terres, faites affaire avec les Indiens (vous savez, la verroterie…), puis vous vendez en Europe
votre production (coton, tabac, sucre, cigares, minerai, rhum, etc.). Vous y récupérez d’autres candidats au départ, créez de nouvelles colonies et assignez tout ce petit monde à des tâches de récolte et de construction. Et ainsi de suite.
Un défi : construire un monde nouveau
Très vite, vous prospérez. Votre mère patrie décide donc de taxer vos importations. D’abord un peu, puis un peu trop. Ce qui, indirectement, fait naître en vous un sentiment indépendantiste que vous devez encourager. En effet, à
terme, vous déclarerez votre indépendance, c’est le but. A vous de sortir victorieux du conflit avec la mère patrie…Doté d’une interface très bien pensée (empruntée à Civilization 4), avec un écran-carte zoomable et un écran colonie, Colonization est simple à prendre en main, même s’il compte nombre de
défis à mener parallèlement. Le premier consiste à former des colons à l’exploitation et à la production. L’enseignement des métiers se fait dans les écoles (à bâtir), ou auprès des indigènes (le recrutement sur le continent est payant). C’est
primordial : chaque personne au bon endroit vous assure une production optimale.Le deuxième se résume à gérer les taxes successives décrétées par le roi. Si vous refusez l’une d’entre elles, un des produits que vous avez l’habitude de rapporter en Europe fera l’objet d’un boycott. Vous ne pourrez alors le vendre
qu’aux Indiens ou aux autres nations de colons.Le troisième est double. Faire grossir les rangs des indépendantistes en recrutant des colons dans les bâtiments gouvernementaux. Et développer le sentiment religieux en construisant églises et cathédrales, afin d’entraîner des
révoltes en Europe, où la liberté religieuse est inexistante. Le dernier défi, et la dernière étape, consiste à gagner la guerre menée par le roi. Sur ce point, Colonization mériterait un patch pour réduire, dans tous les cas,
l’impressionnante armée gouvernementale. C’est le seul reproche qu’on peut lui faire. Sa mécanique est bien huilée, et le jeu donnera tout son potentiel après de longues heures de prise en main. A fortiori si vous optez pour une carte de grande
taille et la vitesse de jeu la moins élevée (parmi quatre). La construction de l’Amérique est à ce prix !
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