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CityVox et WebCity, les rescapés du city guide, s’unissent

A bout de souffle après un redressement judiciaire, le pionnier des guides d’informations locales, Webcity, s’est résolu à accepter l’offre d’achat de Cityvox. Les deux sites devraient continuer à
coexister.

Fin d’une époque au pays des city guides. Le pionnier, Webcity, leader du marché avec 500 000 visiteurs uniques chaque mois, vient d’être racheté par son concurrent Cityvox, numéro 2
avec 250 000 visiteurs par mois. La fin d’une aventure pour Webcity, placé en redressement judiciaire en octobre dernier, avant de repartir sous l’impulsion du groupe Arche Media Investissement.Avec une équipe réduite de trente-cinq à une dizaine de permanents, Alexandre Dreyfus, fondateur de Webcity, a finalement préféré jouer la sécurité. ‘ Nous étions revenu à l’équilibre, mais c’était le bon
moment pour saisir cette opportunité
, affirme-t-il. Surtout que les deux sites sont très complémentaires, avec un Webcity axé sur le B-to-C et un Cityvox tourné vers le B-to-B ‘.Bertrand Bigay, président de Cityvox, se montre un peu plus féroce face aux derniers résultats de son ex-concurrent : ‘ Plutôt que de les laisser mourir à petit feu, nous avons réussi à les convaincre de nous
rejoindre
. ‘ Le montant de la transaction, qui s’effectuera en totalité en cash, n’a pas été dévoilé.

Le rescapé des city guides nationaux

Reste que les deux sites continueront chacun à avoir leur vie propre, Alexandre Dreyfus, le fondateur de Webcity, devenant directeur du développement du nouveau groupe, chargé notamment de la publicité. ‘ La marque
Cityvox ne devrait pas apparaître sur Webcity dans un premier temps
‘, précise Bertrand Bigay.Le patron de Cityvox attend d’abord des synergies en termes de contenu : les articles de Cityvox seront désormais en ligne sur Webcity tandis que les services, très développés sur Webcity, devront peu à peu être repris sur
Cityvox.Cette opération doit aussi et surtout permettre de passer la vitesse supérieure en matière de publicité, le point faible de Cityvox. Après la reprise de-local (Suez-La Poste) par Cityvox, en avril dernier, et le rachat de Bestofcity
(NRJ) par Webcity fin 2002, le nouvel ensemble Cityvox-Webcity devient en effet le premier city guide français, avec un total de près de 800 000 visiteurs uniques par mois, pour plus de 6 millions de pages vues.
De quoi peser auprès des annonceurs, qui se verront proposer un package intitulé Webcityvox.Le nouveau groupe est d’ailleurs le seul portail national encore en ligne : après des fermetures en cascade (ParisAvenue, Viapolis, Divento et dernièrement Pariscope), la concurrence se réduit à MaVille et Vivalaville, qui
n’occupent que le grand Ouest.Bertrand Bigay voit donc son horizon se dégager. Après un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros et des pertes pour l’exercice s’achevant en juin 2002, il attend un résultat positif pour
l’exercice 2003 et pense sérieusement à la reprise de son extension en Europe.

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Didier Forray