Décidément, Citroën entend vraiment s’imposer comme la marque la plus accessible sur les voitures électriques. Après une ë-C3 qui vient voler dans les plumes de Dacia et de sa Spring, le constructeur aux chevrons double la mise avec une version Aircross, toujours sous les 30 000 euros. Cet ex-concurrent du Duster, débarqué sur le marché en 2017, propose désormais une version 100 % électrique qui devient immédiatement le SUV électrique le moins cher du marché.
Si l’on tente de résumer l’ë-C3 Aircross à une version XXL de la citadine tout juste commercialisée, on fait sans doute fausse route. Certes, la taille du nouveau SUV l’éloigne du segment des citadines, puisqu’il s’agit quasiment d’une compacte en termes de dimensions (4,39 m de long). Certains éléments de l’ë-C3 sont évidemment repris comme le capot haut et plat, la forme globale du bouclier et bien sûr la signature optique en trois parties. Mais à bien regarder, l’ë-C3 Aircross rend surtout honneur au concept Oli, avec son aspect très anguleux. La version de série est évidemment moins radicale d’un point de vue esthétique, mais il est amusant de constater les nombreuses ressemblances.
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Les ressemblances avec l’ë-C3 sont en revanche plus flagrantes dès qu’on ouvre la portière. La planche de bord est un simple copier-coller de la citadine, ce qui, compte tenu des dimensions du SUV, se traduit par une habitabilité maximale. À tel point que sur la version thermique et uniquement celle-ci, le constructeur propose même une déclinaison sept places de son SUV.
Un moteur de petite citadine
Jusqu’ici, le tableau de l’ë-C3 Aircross est plutôt flatteur. Mais pour arriver à ce niveau de prix sur un SUV électrique, Citroën a dû consentir à quelques compromis et lorsqu’on analyse la fiche technique, ceux-ci sautent aux yeux.
Sous le capot et sous le plancher, l’Aircross, est strictement identique à l’ë-C3. Autrement dit, le SUV électrique bat avec un cœur de citadine. Cela se traduit avec la présence d’un moteur de 113 ch qui est associé à une batterie de 44 kWh (la même que l’ë-C3 donc). En revanche, compte tenu des dimensions et du poids du SUV, l’autonomie est limitée à 300 km (en cycle WLTP).
Côté recharge, c’est aussi très léger avec une charge rapide plafonnée à 100 kW. Fort heureusement, Citroën précise que ce premier modèle d’ë-C3 Aircross sera prochainement suivi d’une nouvelle version dotée d’une plus grande batterie et d’une meilleure autonomie. Objectif annoncé : 400 km.
Au final, même si le design ne la trahit pas, l’ë-C3 Aircross est bien une version grand format de l’ë-C3. Son habitabilité sera sans doute un argument en sa faveur pour certains clients, mais son autonomie limitée pourrait en freiner bien d’autres. Au regard de cette synthèse contrastée, son tarif de 27 400 euros (hors bonus écologique) reste malgré tout une bonne nouvelle. À ce niveau de prix, la concurrence est tout simplement inexistante. Pour trouver un modèle à peu près équivalent, il faut se tourner du côté de MG et du ZS EV qui débute à 33 990 euros, mais qui est privé de bonus. Certes mieux doté que le SUV de Citroën, il fait à peine mieux en autonomie avec 320 km de rayon d’action estimé.
Comme son alter égo en citadine, l’ë-C3 Aircross bénéficie donc de nombreux atouts pour convaincre, surtout si vous n’envisagez pas de longs trajets routiers à son volant.
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