En clôturant un bon dernier trimestre, Cisco termine en trombe une année fiscale 1999-2000 à faire pâlir d’envie bien des concurrents. Le chiffre d’affaires grimpe à 18,93 milliards de dollars (+ 55 %), tandis que les bénéfices s’élèvent à 2,67 milliards de dollars, contre 2,10 milliards l’an passé.
Quant au cours de la Bourse, il s’est stabilisé autour de 65 dollars après avoir connu une pointe en avril, qui avait propulsé Cisco au premier rang des capitalisations boursières (devant Microsoft), suivie d’une chute relative en juin, qui avait fait craindre que l’édifice ne vacille. La boulimie de rachats bien connue du constructeur, ainsi que cette disproportion entre les bénéfices et la valeur en Bourse inquiétaient les analystes. Apparemment, toute crainte est apaisée, puisque le cours est remonté à 65 dollars et qu’il affiche une certaine stabilité : la société pèse de nouveau 460 milliards de dollars. La prodigieuse mécanique ne s’est donc pas enrayée, comme on avait pu l’appréhender. La fuite en avant se poursuit, plus folle que jamais.
Aucune raison de changer de méthode
urant les seuls mois de juin et de juillet, Cisco a mis la main sur Hynex (ATM), Netiverse (amélioration des performances réseaux), Komodo (voix sur IP) et Nuspeed Internet (stockage en réseau). Dès le 1er août, il jetait son dévolu sur Ipmobile pour les réseaux de mobiles de troisième génération.
Côté marchés visés, tandis que d’autres constructeurs taillent dans leurs activités pour rester rentables et compétitifs, Cisco se veut présent sur tous les fronts : l’entreprise (son métier de départ), les opérateurs et fournisseurs de services (où il affronte Lucent, Nortel et Alcatel), mais aussi les petites et moyennes entreprises (cible plus nouvelle). Il a constitué une nouvelle société, GE Cisco Industrial Networks, pour les aider à bâtir des solutions d’intégration entre Internet et leurs applications (gestion de la relation client, etc. ). Et John Chambers, patron de Cisco, de conclure (en substance), lors de la présentation de ces résultats records, que, la conjoncture étant favorable, il ne voit pas de raisons pour que cela change.
Par ailleurs, en France, le directeur général, Thierry Labbé, a quitté la société et n’est toujours pas remplacé.
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