Numéro un du monde IP, Cisco a annoncé pour son troisième trimestre fiscal un bénéfice de 729 millions de dollars (contre une perte de 2,7 milliards de dollars un an plus tôt). Le cours de son action s’est envolé (+ 24,4 %), mais il n’atteignait que 16,27 dollars, loin du record des 77 dollars de mars 2000.Cette bonne nouvelle ne doit pas faire illusion, car le chiffre d’affaires n’a progressé que de 2 %, à 4,82 milliards de dollars. Cela signifie que Cisco renoue avec les bénéfices en gérant la crise et en serrant les dépenses (divisées par deux) et non grâce à une soudaine embellie du marché. Son patron, John Chambers, ne prévoit pas d’amélioration dans l’immédiat et table sur 5 % de croissance au prochain trimestre. Cisco poursuit d’ailleurs sa politique de départs volontaires. Morale de l’histoire : tous les concurrents (Lucent, Nortel, Alcatel, Ericsson, Siemens…) devront aussi en passer par là pour sortir d’un rouge dans lequel ils s’enfoncent. Leurs clients (opérateurs, fournisseurs d’accès…) continuent de se débattre dans les difficultés financières. Et le retour aux investissements massifs n’est pas pour demain. Les analystes parlent de 2004.
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