Devant un parterre d’analystes de Wall Street, réunis pour l’occasion aux deux extrémités de la Silicon Valley (San Francisco et San Jose), les patrons de Cisco et de HP ont fait le point cette semaine sur la stratégie de leur entreprise pour l’année prochaine.Bien que les deux constructeurs opèrent dans des secteurs différents, la tendance est la même : réduction des coûts et augmentation de la productivité des salariés.En 2003, Cisco veut réduire ses dépenses de manière drastique. “Elles représentent 42 % de notre chiffre d’affaires actuel, et nous voudrions voir ce chiffre aux alentours de 30 % “, souligne Larry Carter, directeur financier du constructeur, qui n’a pas fixé de date pour cet objectif. “Ça prendra du temps et nécessitera probablement une croissance plus rapide de nos ventes.”Par ailleurs, il a évoqué le niveau de productivité générale de l’entreprise, qu’il voudrait voir passer de 547 000 dollars par employé à au moins 700 000 dollars. Les fournisseurs de Cisco continueront aussi à souffrir, l’année prochaine, des coupes du constructeur. “Nous avons réduit le nombre de nos fournisseurs de 1350 en l’an 2000 à 650 cette année. Et l’objectif est d’atteindre 350 fournisseurs en 2003, dont 50 à 70 seulement représenteront la majorité de nos dépenses “, insiste Randy Pond, vice-président chargé de la production de Cisco.D’un point de vue stratégique, le constructeur est encore très dépendant, pour plus de 80 % de son chiffre d’affaires, des ventes de routeurs et de commutateurs, alors que celles de produits sans fil, de voix sur IP, de sécurité et de stockage ne représentent que 15 % de ses ventes totales, soit 1 milliard de dollars par an. “J’aimerais voir ce chiffre atteindre 12 milliards dans deux ans “, explique John Chambers, le PDG.
La transition vers l’Itanium 2 coûte cher
Chez HP, Carly Fiorina s’est félicitée du rythme des réductions des coûts issues de la fusion avec Compaq. A la fin de l’année fiscale 2003, qui s’achèvera en octobre prochain, elles atteindront 3 milliards de dollars, un an plus tôt que prévu. En revanche, la PDG de HP a revu à la baisse sa prévision pour la progression des ventes en 2003. La fourchette de croissance est désormais comprise entre 2 et 4 %, par rapport à l’année fiscale 2002, contre les 4 à 6 % anticipés précédemment.Toutefois, Carly Fiorina a réaffirmé l’objectif de voir l’ensemble des divisions du constructeur atteindre la rentabilité en 2003, notamment celles des PC grand public et des produits d’entreprise, comprenant les offres de stockage, de serveurs et de réseaux informatiques. La première devrait être rentable dès le prochain trimestre, alors que l’objectif de la seconde est encore flou.” Il y a encore pas mal de choses à régler “, concède Bob Wayman, directeur financier de HP, en soulignant que la transition des systèmes Alpha et PA-Risc, qui représentent plus de 25 % des ventes de la division entreprise, vers l’Itanium 2 se révèle coûteuse.L’arrêt de la production des processeurs propriétaires devrait permettre à HP d’économiser plus de un milliard de dollars en recherche et développement. Une grande partie de cette somme devrait cependant être allouée au développement de logiciels dadministration comme OpenView et Utility Data Center (informatique à la demande).
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