Hier, lors de sa conférence annuelle réservée aux analystes financiers, le PDG de Cisco s’est montré rassurant sur la santé financière de sa société et a confirmé ses prévisions de croissance pour l’année prochaine. ” J’aimerais d’abord indiquer aux personnes dans cette salle que nous n’avons pas modifié nos prévisions de croissanc
e “, a-t-il précisé.
Cette confirmation est doublement significative, en raison de la morosité ambiante du marché boursier et du ralentissement des ventes dans le secteur des télécommunications prévu pour 2001.Ainsi, après la présentation des résultats du premier trimestre 2001, il y a quatre semaines de cela (le chiffre d’affaires avait alors progressé de 66 % par rapport à l’année dernière), les analystes tablent désormais sur une progression de 50 à 60 % pour l’ensemble de l’année 2001.
” Cependant, nous avons toujours dit que nous prévoyons une croissance du chiffre d’affaires entre 30 et 50 % pour l’année. Pour le prochain trimestre, le CFO [NDLR : directeur financier] avait précisé que la croissance prévue sera à un chiffre, voire peut-être
deux “, ajoute John Chambers.
Malgré une bonne santé financière, le titre Cisco chute
Toutefois, malgré ces propos rassurants, la valeur du titre Cisco a atteint hier son cours le plus bas depuis un an, à 45 dollars environ. Ce qui représente une dépréciation de plus de 40 % de sa valeur depuis mars dernier.
” Nous ne sommes pas immunisés par la baisse de la demande, mais nous serons moins touchés par celle-ci que nos concurrents “, a avoué John Chambers lors de la session de questions-réponses suivant son discours. Cette chute du cours à la Bourse a également des conséquences sur la capacité de Cisco à conserver ses employés motivés, et notamment ses cadres.” Pour l’instant, il n’est pas prévu de changer radicalement la rémunération et le plan de participation des salariés. A moins que le cours de l’action reste à son niveau actuel pour les trois à cinq prochaines années “.
Les analystes ont également questionné le patron de Cisco sur le niveau alarmant des produits en stock.” Ils sont nécessaire si nous voulons livrer nos clients rapidement. De plus, on ne prévoit pas d’amélioration de notre niveau d’inventaire dans les mois à venir “, affirme-t-il.Depuis l’arrivée de John Chambers à la tête de Cisco, il y a cinq ans, le chiffre d’affaires annuel du constructeur est passé de 1,2 milliards de dollars à près de 18,9 milliards, aidé notamment par le rachat de 66 entreprises. Le constructeur est bien décidé à poursuivre sa stratégie d’acquisitions, dautant plus que les baisses successives du marché boursier américain permettent de réaliser de bonnes affaires.
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