Vous avez l’âme d’un chef d’entreprise ? Essayez les jeux de gestion : vous dirigerez votre affaire à votre guise… sans risquer un seul bouton de votre chemise !
Directeur de zoo, gérant de casino à Las Vegas, président d’une compagnie de chemin de fer, responsable d’un parc d’attractions… Voilà quelques professions auxquelles les jeux de gestion permettent d’accéder. Car depuis Sim City, où l’on incarnait le maire d’une ville, le genre s’est ouvert à bien d’autres univers. Quel que soit le thème du jeu, l’objectif est en général le même : assurer la croissance et la rentabilité de l’entreprise.Pour y parvenir, une seule méthode : ménager l’équilibre entre dépenses et recettes tout en garantissant la satisfaction de ses clients et, accessoirement, celle de ses employés. Bref, rien qui ne pourrait être enseigné dans une école de commerce ! Une fois la souris en main, la tâche est ardue.Tiraillé entre les capacités de son portefeuille et l’envie d’investir dans de nouveaux animaux ou autres locomotives, il devient difficile de tenir son budget à flot. Heureusement, un didacticiel permet d’apprendre les grands principes de fonctionnement du jeu (dans un parc d’attractions, par exemple, il faut vendre beaucoup de pop-corn pour pouvoir acheter un nouveau manège) et de découvrir les options et actions disponibles dans les multiples menus (pour s’essayer, par exemple, à la construction de montagnes russes).Quand le jeu démarre vraiment, il n’y a plus de répit ; il faut sans cesse donner des consignes au personnel, s’assurer que le matériel reste en ordre de marche, veiller à la satisfaction des clients et, bien sûr, développer l’entreprise. Deux modes sont généralement disponibles : la ‘ campagne ‘, qui propose de suivre des scénarios et de réaliser des objectifs, de plus en plus difficiles. Et le ‘ bac à sable ‘, qui permet de jouer en choisissant le montant de son enveloppe financière de départ.Dans tous les cas, on pénètre dans un autre univers, en 3D, plus ou moins détaillé, mais, qui nécessite un PC de milieu de gamme (avec un processeur à 2 GHz, 256 Mo de mémoire vive et une carte graphique récente). Les routes de la gloire et de la fortune sont alors ouvertes.
Les critères de notation Richesse Par essence, les jeux de gestion mettent aux prises avec une multitude d’actions et de paramètres techniques, économiques ou humains. Nous en avons évalué le nombre, la variété et le réalisme.
Ergonomie Les jeux de gestion nécessitent de passer régulièrement d’un menu à un autre ou d’une carte à une autre. Nous avons noté la facilité avec laquelle les divers passages s’exécutent, ainsi que la clarté des menus.
Graphisme Le joueur a besoin de connaître dans le détail le fonctionnement son entreprise. Les décors et autres objets doivent donc être modélisés avec soin pour permettre une immersion totale.
Durée de vie A priori, la durée de vie d’un jeu de gestion peut sembler illimitée. Aussi, pour éviter toute lassitude, mieux vaut que le jeu autorise plusieurs modes (campagne, solo, multijoueur) et que ses scénarios soient attrayants.
1er ex-aequo : Zoo Tycoon 2, de Microsoft Le règne animal est à l’honneur dans ce jeu varié et simple à prendre en main.
Gorilles, éléphants, flamants… Zoo Tycoon 2 permet, comme son nom l’indique, de s’immerger dans l’univers des parcs animaliers. A la tête d’un zoo flambant neuf, le joueur doit en assurer la rentabilité tout en veillant au bien-être de ses animaux et de ses clients. Principal changement par rapport à la version précédente : la vue 3D, qui permet d’évoluer facilement dans le jeu et, surtout, de s’offrir quelques petites visites virtuelles au plus près des bêtes. Il est même possible d’entrer dans leur enclos pour les nourrir, les nettoyer ou les photographier. Mais d’autres modifications sont moins heureuses. Telle celle qui affecte la ménagerie, qui a vu disparaître une dizaine d’espèces entre les deux versions.
Pour le reste, on retrouve tout ce qui a fait le succès du jeu : une prise en main facile, des menus clairs, un graphisme soigné et une mine d’informations sur les animaux, leur comportement et leur environnement (un simple clic permet, pour chaque espèce, d’accéder à des extraits de l’encyclopédie Encarta). Un long didacticiel puis un mode ‘ bac à sable ‘ (crédit illimité) permettent de se familiariser avec la gestion du bestiaire et des stands de hot dogs, avant de se lancer dans les modes ‘ campagne ‘ (suite de scénarios à la difficulté croissante) ou ‘ challenge ‘ (successions de petits défis). Bref, de quoi passer des heures, rivé à l’écran, à s’occuper des bébêtes.
Points forts Prise en main très simple Variété des modes de jeu Caméra subjective
Points faibles Ménagerie réduite
Richesse : 5/6 Ergonomie : 5/6 Graphisme : 3,5/4 Durée de vie 3/4
Note globale : 16,5 / 20
Prix : 49 euros
1er ex-aequo : Railroad Tycoon 3, de Gathering Le double objectif du jeu et les nombreuses missions le rendent plus riche.
Président d’une compagnie de chemin de fer ! Voilà le fabuleux destin que la troisième mouture de Railroad Tycoon propose d’endosser. Il s’agit d’en définir toute la stratégie, du tracé des lignes à la construction des gares en passant par l’acquisition de locomotives et le chargement des wagons. Une épopée fascinante que l’on suit, en Europe, en Amérique ou en Asie, du XIXe au XXIIe siècle. Et cela ne s’arrête pas là. Ici, l’aspect financier revêt une importance capitale.
A l’encontre des autres jeux, il ne suffit pas de veiller à la bonne santé de l’entreprise (qui appartient aux actionnaires). Il faut aussi garder un ?”il sur sa fortune personnelle et ne pas hésiter à l’accroître en spéculant sur le cours des actions de sa société ou de celle de ses rivaux. C’est la condition sine qua non pour réussir certaines des très nombreuses missions et pour survivre parmi les requins du capitalisme ferroviaire. Un aspect du jeu certes un peu complexe, mais qui en renforce la richesse et la durée de vie.
Points forts Prise en main facile Richesse des actions Nombreuses missions
Points faibles Gestion boursière complexe
Richesse : 5,5/6 Ergonomie : 4,5/6 Graphisme : 3/4 Durée de vie : 3,5/4
Note globale : 16,5 / 20
Prix : 15 euros
3e : RollerCoaster Tycoon 3, d’Atari La 3D est à l’honneur de ce parc d’attraction. Mais la gestion est rudimentaire.
Troisième volet de la série, ce jeu de gestion de parcs d’attractions a bénéficié d’une refonte graphique totale. Résultat : de la 3D à tous les étages et la possibilité d’embarquer dans ses propres manèges pour des séries de loopings à soulever le c?”ur. Défoulement garanti ! Avant d’en arriver là, il faudra d’abord apprendre les rudiments du métier de gestionnaire. Heureusement, un didacticiel très bien conçu aide à percer rapidement les mystères de la construction des montagnes russes ou de la mise au point des feux d’artifice.
Pour le reste : un jeu de gestion rudimentaire, où la vente de pop-corn et de soda conditionne la construction de nouveaux grands 8 et l’embauche de personnel. Simple d’emploi, ce titre se distingue également par la finesse de certains détails (l’eau des lacs qui frémit quand le curseur la survole) ou son humour : un certain Clint Bushton, candidat à la présidence, vient parfois visiter le parc.
Points forts Prise en main facile grâce au didacticiel Caméra subjective dans les manèges Création d’attractions Finesse des graphismes
Points forts Gestion financière rudimentaire
Richesse : 5/6 Ergonomie : 5/6 Graphisme : 3/4 Durée de vie : 3/4
Note globale : 16 / 20
Prix : 45 euros
4e : Vegas make it big, d’Empire Interactive Vous risquez de vite vous lasser aux commandes de ce casino peu fascinant.
Bienvenue à Las Vegas. Perdue dans le désert, la ville du jeu attend son nouveau héros : celui qui transformera sa parcelle sablonneuse en un complexe mêlant hôtels, casinos, cinémas, boîtes de nuit. Pour devenir le nouvel Howard Hugues, il lui faudra gérer son empire de A à Z : de la construction des bâtiments à leur entretien en passant par les ressources humaines. Un jeu classique donc, qui offre, en plus, la possibilité de diriger son casino, en privilégiant, par exemple, les tables de craps aux machines à sous, pour attirer les plus fortunés.
Amusant au début, le jeu devient lassant à mesure qu’on avance dans les missions (12 seulement et qu’on se fatigue du graphisme un peu bâclé. Enfin, les fans de Scorsese en seront pour leurs frais. Ici, ni mafia, ni drogue. Las Vegas est livrée sans son côté obscur et fascinant.
Points forts Gestion du casino
Points faibles Peu d’options de jeu Peu de missions Graphismes imprécis
Richesse : 4/6 Ergonomie : 4/6 Graphisme : 2,5/4 Durée de vie : 2,5/4
Note globale : 13 / 20
Prix : 20 euros
5e : Restaurant Empire, d’Enlight La gestion bien trop répétitive de ce restaurant lui fait perdre ses étoiles.
Au menu, ce soir : aménagement de restaurant, gestion du personnel et préparation culinaire. Le tout arrosé d’une bonne dose d’ennui. Pourtant, à première vue, le thème de Restaurant Empire peut sembler plaisant : devenir un chef reconnu en aménageant un ou plusieurs restaurants et en concoctant des recettes à faire saliver un inspecteur du guide Michelin.
Mais, une fois assimilées les quelques subtilités, l’action devient franchement répétitive. Services après services, on effectue les mêmes gestes ; les clients formulent les mêmes satisfecit ; le personnel, les mêmes revendications… Bref, on s’ennuie ferme, en salle comme en cuisine. Un sentiment qu’un graphisme austère et un faible nombre de modes de jeu (une campagne et un mode libre) contribuent à renforcer.
Points forts Thème original
Points faibles Action répétitive Peu de modes de jeu Graphisme bâclé
Richesse : 3,5/6 Ergonomie : 3,5/6 Graphisme : 2/4 Durée de vie : 2/4
Note globale : 11 / 20
Prix : 15 euros
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