Ces dernières semaines, nous avons vu arriver plusieurs GPS à des prix très compétitifs. Trois modèles sont proposés à moins de 200 euros ?” le Medion PNA 210, le Dual DVST-SPN350 et le Falk N30 ?” et deux
autres à 250 euros ?” les F20 de Navman et C250 de Mio. Sachant qu’il existe des GPS évolués commercialisés 700 euros et que le prix moyen de ces appareils se situe autour de 350 à 400 euros, que valent vraiment ces modèles
d’entrée de gamme ? Pour le savoir, nous avons testé quatre de ces cinq GPS à petit prix. Voici les enseignements que l’on peut tirer de ces expériences sur route.
Un design pas très emballant
A part le Medion PNA210 qui ressemble à un radio-réveil, les autres GPS sont munis d’un boîtier équipé d’un écran de 8,9 cm de diagonale. La finition de ces GPS n’est pas très bonne. Seul le Navman F20 a une forme et une couleur
plus séduisantes que les autres boitiers, noirs, arrondis et à l’apparence laquée. Il a de plus l’avantage d’être équipé de plusieurs boutons de commande qui confèrent à l’appareil un look plus sophistiqué.Les phases d’initialisation de l’appareil et de saisie des adresses ne posent pas de problème en règle générale. On tape du bout du doigt le code postal ou le nom de la ville où l’on désire se rendre, puis le nom et le numéro de la rue.
La plupart des appareils disposent du système de saisie rapide appelé T9, grâce auquel seules les premières lettres d’une ville ou d’une rue doivent être tapées. Le logiciel propose alors différentes options. Seul le Medion PNA 210 s’est ici montré
médiocre. Outre l’absence du système T9, qui force l’utilisateur à taper les noms en toutes lettres, l’appareil a fait une prouesse : trouver plusieurs communes correspondant à un seul et même code postal !
Le mode navigation
En 2D ou 3D, il ne faut pas croire que les cartes les plus belles sont forcément les plus utiles lorsqu’on cherche son chemin en voiture. Pour preuve, l’affichage qui s’avère le plus lisible est celui du TomTom One (le produit de
référence commercialisé 300 euros), avec ses cartes minimalistes et sans fioritures pour représenter par exemple une zone boisée. De même, l’affichage du nom des rues environnantes est une fonction intéressante, jusqu’à ce que l’on se trouve
dans une zone très dense et que ceux-ci recouvrent une grande partie de l’écran. Cela est arrivé quelques fois avec le Navman F20.
Manque de puissance ?
Tous les GPS à moins de 250 euros sont équipés d’une puce Sirf Star III. Aucun problème donc avec les pare-brises athermiques. Mais cela n’empêche pas que certains appareils, comme le Mio C250,
‘ décrochent ‘ de temps en temps sans raison apparente ou que la position du véhicule soit mal identifiée, lorsque deux routes sont parallèles et très proches…De même, un processeur rapide est-il le gage de calculs rapides des itinéraires ? Force est de constater que ce n’est pas le seul facteur qui entre en jeu. En effet, le TomTom One, qui est doté d’une puce cadencée à seulement
266 MHz, s’avère aussi rapide pour recalculer un itinéraire que d’autres GPS équipés de processeurs à 400 MHz…
Guidage vocal et alertes visuelles : du bon et pénible !
Les messages vocaux émis par ces GPS ne sont pas trop nombreux en règle générale. Parfois, certains sont pénibles, comme lorsque le PNA 210 de Medion répète ‘ Faites demi-tour ‘ ou quand le
Mio C250 indique que ‘ le signal GPS est perdu ‘, ce qui est sans intérêt pour le conducteur. D’autres messages sont étonnants. Ainsi, on nous demande parfois de ‘ tourner
franchement à droite ‘… Bons points, les GPS Falk et Navman utilisent des alertes visuelles peu stressantes quand le signal GPS est perdu. Et le F20 de Navman émet des alertes sonores quand la vitesse est trop élevée
ou quand un radar approche.En ce qui concerne les POI ou points d’intérêt, il ne faut pas s’inquiéter si l’appareil qu’on désire acheter comporte ?” en théorie ?” moins de données qu’un de ses concurrents. En effet, les points d’intérêt
indiqués par les constructeurs manquent parfois… d’intérêt. Certaines stations-service peuvent encore être indiquées sur les cartes alors qu’elles ont manifestement cessées leur activité depuis très longtemps. Encore une fois, le F20 se distingue
par ses deux boutons spécialement conçus pour trouver les parkings et stations-service les plus proches.Le Falk N30 intègre, lui, une fonction qui complète les traditionnels points d’intérêt. Il s’agit de petits guides touristiques qui présentent tous les lieux clés des grandes métropoles européennes. Pour la France, les villes concernées
sont Paris, Toulouse, Nice, Lyon, Strasbourg et Marseille.Signalons enfin, que des fonctions multimédias font leur apparition sur les GPS. Sauf si l’on est un professionnel qui se déplace très régulièrement, un GPS n’est pas indispensable tous les jours. Pourquoi donc ne pas utiliser les
ressources de ces appareils pour se divertir. Ainsi les GPS Mio C250 et Falk N30 savent lire les fichiers audio de type MP3. Certains appareils, qui ont été annoncés récemment, à l’instar du DVST-SPN350 de Dual, sont même capables d’afficher des
photos et des vidéos, malgré un prix de 199 euros !
Résultat des courses ?
Parmi ces cinq GPS d’entrée de gamme, le Navman F20 tire donc le mieux son épingle du jeu. C’est un bon investissement pour qui se déplace souvent. Ses avantages sont nombreux : un look séduisant, des cartes lisibles, des touches
d’accès rapide pour trouver les parkings et stations-service les plus proches, des alertes sonores et visuelles en cas de dépassement de la vitesse et d’approche d’un radar…Pour 199 euros, le N30 de Falk est également très intéressant pour qui désire découvrir les trésors cachés des grandes villes. Reste que ces appareils ne sont pas parfaits et qu’en dépensant 50 euros de plus pour acquérir le
TomTom One, on s’offre un appareil plus complet et mieux conçu. Une référence ?
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