Acheter, développer, gérer et déployer des composants requiert un véritable effort d’organisation. “Un composant est un objet de gestion autonome, complète François Koehl, consultant-directeur du cabinet de conseil Advese. Mais il ne faut pas confondre autonomie et indépendance, car un composant n’est pas indépendant.” Il est donc indispensable de bien comprendre le fonctionnement de ces entités que l’on se procure. “On ne connaît pas bien les composants achetés, car on dispose d’une documentation minimale et de peu d’exemples complets d’utilisation, souligne Daniel Mahé, directeur du cabinet de conseil en management Ask. Les composants d’Ilog, par exemple, sont très riches. Et savoir en tirer parti est difficile. La bonne stratégie, c’est d’intégrer les composants le plus tôt possible lors de la réalisation. On peut ainsi apprendre à les connaître tout en développant l’application.”
Leur gestion souffre surtout d’un manque de centralisation, car les bibliothèques de composants sont souvent gérées au niveau d’une application ou d’un domaine applicatif. Il y a peu de responsables fonctionnels de gestion des composants à destination de l’ensemble d’une entreprise. Mais les organisations bougent pour s’adapter à la mise en ?”uvre par assemblage de composants. “J’ai constaté des gains allant de 15 à 25 % des applications grâce à la réutilisation, observe ainsi François Koehl. Mais il reste néanmoins difficile de concevoir des composants réutilisables.”
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