Après des mois de hausse, le Bitcoin est entré dans une phase de turbulences. La reine des cryptomonnaies a en effet essuyé plusieurs baisses consécutives au cours des dernières semaines. Dans le courant du week-end, le Bitcoin a encore plongé en repassant brièvement sous les 63 000 dollars. La descente a débuté dans la journée du vendredi avant de s’accentuer dans la soirée de samedi.
Comme toujours, le plongeon du roi Bitcoin a pénalisé tous les autres cryptoactifs. Les devises numériques les plus capitalisées, comme l’Ether ou le Solana, ont perdu une partie de leur valeur en l’espace de quelques heures. En une seule journée, la capitalisation boursière de l’écosystème crypto a baissé de 7 %, rapporte le média spécialisé Cryptoast. Citant les données de CoinGlass, le média indique que les spéculateurs, qui parient sur la hausse ou la baisse du Bitcoin, ont perdu plus de 936 millions de dollars en 24 heures.
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Pourquoi le Bitcoin a-t-il dégringolé ?
La baisse du marché crypto s’explique essentiellement par le mouvement de panique provoqué par l’attaque de l’Iran contre Israël. Ce samedi 13 avril 2024, l’Iran a lancé une attaque massive contre l’État hébreu. Dans la soirée, plus de 300 drones et missiles balistiques ont été tirés. Les systèmes de défense israéliens ont tenu bon, mais l’offensive laisse planer la perspective d’un conflit ouvert entre les deux pays. Lors d’un Conseil de sécurité d’urgence, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a d’ailleurs « estimé que le Moyen-Orient est au bord du précipice » et qu’un « conflit généralisé dévastateur » doit être évité à tout prix. En miroir des États-Unis et des autres alliés d’Israël, la France exhorte les deux pays à calmer le jeu. Emmanuel Macron s’est engagé à « tout faire pour éviter l’embrasement et l’escalade ».
Malgré les efforts diplomatiques demandés à l’Iran et à l’Israël, « les marchés s’inquiètent d’une éventuelle riposte d’Israël après l’attaque de grande ampleur menée par l’Iran », explique Reuters, relayé par Zone Bourse. La crainte d’un conflit d’envergure pousse les investisseurs à éviter les risques en évitant de miser sur les actifs les plus risqués, comme les cryptomonnaies. C’est pourquoi le Bitcoin et les altcoins ont brusquement plongé.
Selon les stratégistes de Rabobank, les investisseurs ont surtout peur qu’une guerre fasse grimper les prix de l’énergie. En parallèle, les investisseurs ont été échaudés par les données de l’inflation aux États-Unis. D’après les informations du département du Travail américain, la hausse des prix à la consommation a en effet continué à s’accélérer le mois dernier. Ces chiffres, combinés au climat anxiogène provoqué par l’offensive iranienne, ont contribué à la tiédeur des marchés.
Une bonne nouvelle stimule le marché crypto
Néanmoins, une bonne nouvelle est venue donner un petit coup de fouet au marché des cryptomonnaies après un week-end dans le rouge. Ce lundi matin, la Securities and Futures Commission (SFC) de Hong Kong a en effet approuvé les ETF (Exchange Traded Fund) au comptant liés au Bitcoin et à l’Ether. Des sociétés comme Jardine Matheson, Huaxia Fund, Bosera Fund et Wisdom Financial Group ont été autorisées à proposer ces fonds indiciels aux investisseurs.
Sans surprise, les spéculateurs s’attendent à ce que ces ETF, qui permettent de s’exposer à la cryptomonnaie sans en détenir, s’accompagnent d’un afflux de liquidités sur le marché des cryptomonnaies. C’est ce qu’il s’est passé à la suite de l’approbation des ETF Bitcoin par la Securities and Exchange Commission (SEC), l’organisme fédéral de réglementation et de contrôle des marchés financiers des États-Unis. De facto, le cours du Bitcoin est légèrement remonté peu après l’annonce officielle. La devise numérique s’échange désormais autour des 66 000 dollars.
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