Stressés, les DSI ? A voir la bonne humeur de ceux du Groupement des utilisateurs du Nord (Gun), réunis le 2 février aux environs de Lille, on a peine à le croire ! A moins qu’ils ne se soient détendus ce jour-là,
heureux de pouvoir enfin laisser s’exprimer leurs états d’âme. Que l’on s’intéresse un peu à eux, ces grands besogneux de l’entreprise, si souvent mal compris, pour ne pas dire mal aimés !Et tous d’opiner du chef lorsque l’un d’eux lançait : ‘ Lorsque tout va bien, les félicitations s’adressent aux responsables business. Et quand cela va mal, c’est notre
faute. Nous sommes de vrais fusibles ! ‘Cette réflexion reflète plutôt bien les sentiments de la trentaine de DSI du Gun qui ont accepté de jouer le jeu de la méthode d’Evaluation du climat social des personnes dans l’organisation (ECSPO), préconisée par
Claude Deglon, gérant de PI Conseil ! Et dont les résultats étaient présentés lors de cette journée.L’objet de la méthode est de découvrir comment les sondés se situent au c?”ur de leur entreprise à partir de l’analyse d’une série de facteurs. Facteurs personnels ?” motivation, sérénité, anxiété,
dépression, contrôle de soi, irritabilité… ?”, mais aussi organisationnels ?” compréhension des stratégies, valeur de leur contribution, intensité du travail, pression du temps, valeurs morales, productivité…Et c’est ainsi que nos DSI sont apparus plutôt pessimistes, en raison justement de ce manque de reconnaissance. Seuls 14 % d’entre eux pensent que leur manager reconnaît leur travail et leur réussite. Et ceux qui
s’estiment soutenu par ce dernier sont une minorité (43 %).Est-ce le signe d’une dégradation des échanges humains dans l’entreprise ou le reflet d’une mentalité toute latine ? Toujours est-il que l’heure n’est toujours pas aux compliments ni aux
encouragements : les échanges positifs sur les réussites et les améliorations n’existent que dans 7 % des cas.Malgré ce climat quelque peu délétère, nos directeurs informatiques font figure de parfaits soldats, sereins et gérant leur stress malgré la forte pression de leur agenda.Et cela d’autant mieux s’ils connaissent bien leur entreprise, travaillent plus de cinquante heures par semaine et dépassent la cinquantaine. Tout compte fait, comme le vin, ils se bonifient.* Rédactrice en chef adjointe de 01 InformatiqueProchaine chronique lundi 27 février
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